Zones urbaines sensibles : hôpitaux et généralistes répondent présents

Le rapport 2008 de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles montre qu'en dépit d'une densité médicale deux fois inférieure à la moyenne, les ZUS ne sont pas privées de toute offre de santé. Ce paradoxe s'explique par la présence, à proximité immédiate, d'hôpitaux et de médecins.

Zones urbaines sensibles (ZUS)

Si l'on s'en tient aux chiffres, les zones urbaines sensibles (ZUS) souffrent d'une nette sous-médicalisation : alors qu'elles accueillent 7,6% de la population métropolitaine, elles ne comptent que 3,9% des médecins. La densité médicale apparaît donc deux fois inférieure à la moyenne nationale. Elle est même trois fois inférieure si on la compare à la densité médicale des villes qui abritent ces quartiers en difficulté.

Ce résultat doit toutefois être nuancé. Tout d'abord, la situation varie selon le type de praticiens. La densité des généralistes représente ainsi 65% de la moyenne nationale, contre seulement 40% pour les spécialistes. Parmi ces derniers, on observe également des différences importantes. Les gynécologues ou les psychiatres sont, par exemple, beaucoup plus présents dans les ZUS que d'autres spécialités médicales comme les dermatologues. Enfin, les zones urbaines sensibles présentent une densité médicale voisine de la moyenne nationale pour ce qui concerne les médecins exerçant dans des structures comme les centres de santé.

Mais le principal enseignement de l'étude de l'Observatoire national réside dans l'existence d'une offre médicale importante à proximité immédiate des ZUS. En effet, les effectifs médicaux sont multipliés par deux si l'on inclut les médecins exerçant dans un rayon de 150 mètres autour de la ZUS. Ces médecins "périphériques" incluent un nombre important de spécialistes (pédiatres, gynécologues-obstétriciens…), mais aussi des médecins hospitaliers. De nombreux établissements de soins sont en effet situés à proximité immédiate de ses zones. Si l'on prend en compte ce périmètre "élargi", les ZUS regroupent alors 8,2% des médecins métropolitains pour 7,6% de la population.

Autre point positif : sur les 7.598 médecins exerçant au sein d'une ZUS au 1er janvier 2007, 11,5% n'avaient aucune activité médicale trois ans auparavant, soit un chiffre très proche de la moyenne nationale (13,7%). Ceci montre que, contrairement aux zones rurales isolées, ces territoires conservent une réelle attractivité auprès des jeunes praticiens. Un signe encourageant pour l'avenir...

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