Entreprises sans tabac : une réalité à 77%

Le 29 juin 2005, un arrêt de la Cour de cassation a obligé les employeurs à protéger les salariés du tabagisme. Cette obligation est-elle respectée par les entreprises et leurs salariés ?

Chaque année en France, le tabagisme entraîne plus de 66.000 décès prématurés. La fumée de tabac étant désormais considérée comme un produit toxique, la loi Evin vise notamment la protection des non-fumeurs du tabagisme passif depuis le 10 janvier 1991. Dans les pays où le tabac est strictement interdit dans tous les lieux publics, comme en Irlande, le taux de benzène a été divisé par trois, confirmant ainsi l'impact du tabagisme sur la qualité de l'air respiré. A compter du 29 juin 2005, la responsabilité des entreprises a été engagée sur la qualité de l'environnement de travail. Ainsi, l'entreprise est responsable de la protection des salariés non-fumeurs et doit aider les fumeurs à s'arrêter.

Qu'en est-il réellement ?

L'enquête Ipsos / Pfizer réalisée en juillet 2005 apporte des éléments de réponse. Celle-ci a été réalisée par téléphone auprès de plus de 500 salariés âgés de 18 à 65 ans.

  • Les Français estiment que travailler dans un environnement enfumé représente un risque important pour la santé des non-fumeurs.
  • 78% des salariés déclarent qu'il est interdit de fumer dans leur entreprise.
  • Seuls 23% affirment que la loi Evin est strictement respectée sur leur lieu de travail.
  • 21% déclarent d'ailleurs qu'il n'est pas interdit de fumer, soit 4,6 millions de travailleurs enfumés.
  • Le non-respect de la législation et donc l'exposition à la fumée en entreprise concernent davantage les ouvriers (31%) que les cadres (11%).
  • Le respect du non-fumeur est encore plus complexe dans les entreprises de restauration, hôtels, bars, cafés ou discothèques. Et cette obligation est la même vis-à-vis des employés que des clients. Soixante et un pour cent des Français sont favorables à ce que les entreprises de restauration garantissent un environnement sans fumée pour leurs employés. Pour 56% des personnes interrogées, cette garantie doit également être appliquée aux consommateurs. D'une manière générale, les non-fumeurs sont plus catégoriques que les fumeurs sur ce sujet.Les employés les plus diplômés sont également plus nombreux à confirmer la responsabilité des employeurs (71% contre 42% des sans diplômes). Autres faits intéressants révélés par cette enquête :

  • 57% des salariés pensent que toutes les entreprises en possèdent aujourd'hui la capacité matérielle et/ou financière.
  • Pour 78% des Français, les médecins du travail devraient pouvoir accompagner tous les fumeurs souhaitant arrêter de fumer. Quatre-vingt-un pour cent souhaitent qu'ils aient le droit de prescrire des médicaments d'aide au sevrage.

L'enquête Ipsos / Pfizer réalisée en juillet 2005 apporte des éléments de réponse. Celle-ci a été réalisée par téléphone auprès de plus de 500 salariés âgés de 18 à 65 ans.

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Source : Communiqué de presse des laboratoires Pfizer, résultats de l'enquête Ipsos / Pfizer " Les Français sont-ils prêts à ne plus fumer au travail ? ", 19 septembre 2005.