Apnées du sommeil : le diagnostic se simplifie

Le syndrome d'apnées du sommeil est très fréquent. Par opposition, très peu de personnes sont traitées. Une méthode de diagnostic simplifiée devrait enfin permettre de dépister un plus grand nombre de sujets concernés. Et les suspects sont nombreux car les facteurs de risque sont fréquents : ronflements, troubles du sommeil, surpoids, antécédents cardiovasculaires, etc.
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Apnées du sommeil : un syndrome fréquent mais très peu traité

Le syndrome d'apnées du sommeil se caractérise par de brèves pauses respiratoires qui se répètent un grand nombre de fois au cours du sommeil. C'est une des principales causes de ronflements (on peut aussi être ronfleur sans être apnéique). Mais les conséquences peuvent être très graves. En perturbant le sommeil, les apnées génèrent de la fatigue et des somnolences diurnes à l'origine de nombreux accidents domestiques, du travail et aussi de la route. Parallèlement, ce syndrome est bien connu pour augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. On estime à 2,5 millions le nombre de Français qui souffrent d'apnées du sommeil. Mais cette maladie est encore sous-diagnostiquée et peu bénéficient d'un traitement (800.000 en 2015). Il convient bien entendu de favoriser le dépistage. D'inciter les personnes concernées à consulter afin d'établir un diagnostic. C'est ce que font les associations, les organismes impliqués et par exemple les pouvoirs publics à travers des campagnes nationales sur le sommeil (la Caisse nationale d’Assurance maladie prévoit 1 million de personnes traitées en 2016).

Comment réalise-t-on le diagnostic d'apnées du sommeil ?

C'est là que les choses se compliquent un peu. Le diagnostic passe par un enregistrement polysomnographique du sommeil. Celui-ci comprend classiquement un enregistrement de l'activité cérébrale (électroencéphalogramme), des mouvements des yeux et des muscles sous le menton. Il permet de déterminer la qualité du sommeil et de rechercher la présence de micro-éveils. On enregistre aussi souvent les mouvements du cœur, la fonction respiratoire, la pression artérielle, pulmonaire, dans l'œsophage, les mouvements musculaires au niveau des jambes, on dose certains marqueurs hormonaux (mélatonine), on recherche une éventuelle épilepsie, etc. On comprend pourquoi ce type d'enregistrements a été pendant longtemps exclusivement réalisé dans des centres spécialisés du sommeil.

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Source : Congrès Hebdo, le Quotidien du médecin, 2 février 2007.