Mesure du souffle : un geste de prévention qui devrait être systématique

La mesure du souffle devrait être un geste de dépistage aussi courant que la mesure de la pression artérielle. A la clé, la détection précoce d'une maladie respiratoire obstructive, d'un asthme, d'une broncho-pneumopathie, dont nombre de Français sont atteints sans le savoir, du moins à un stade précoce.

Comment dépister suffisamment tôt une maladie respiratoire obstructive, un asthme ou une broncho-pneumopathie chronique obstructive (Bpco) ? En mesurant son souffle aussi simplement que l'on mesure sa tension artérielle. Le tensiomètre est maintenant un instrument bien connu de tous. Pour le souffle, l'équivalent est le Piko-6, un spiromètre miniature. Il suffit d'expirer dans un embout, et celui-ci mesure le débit maximal de l'expiration à une seconde et à six secondes. Le rapport entre ces deux données indique la qualité du souffle : 0,8 c'est parfait, en-dessous de 0,7 un trouble ventilatoire est détecté. Hélas, cette mesure n'est pas systématiquement réalisée et les maladies respiratoires sont souvent ignorées, du moins à leur stade précoce, lorsque la prise en charge est très efficace. Il faut savoir que les poumons transportent chaque minute, 0,3 litre d'oxygène vers l'ensemble des tissus de l'organisme. C'est au niveau des alvéoles pulmonaires que s'effectuent les échanges gazeux. Or la surface de ces dernières peut être affectée par des agents irritants : le tabac bien sûr, mais également les produits chimiques ou la pollution. Si la surface alvéolaire se réduit, la respiration est affectée. Rappelons que l'asthme touche près de trois millions de Français et que cette affection progresse très rapidement. On estime que 1.250 à 5.000 nouveaux cas annuels apparaissent dans le domaine professionnel. Nombre de personnes concernées n'ont pas conscience d'en être atteintes et ne sont pas diagnostiquées. Quant à la Bpco, elle touche 2,5 millions de Français, dont 60.000 sont oxygénodépendants. Chaque année 16.000 personnes en décèdent. Mais cette maladie reste méconnue et deux patients sur trois ignorent en être atteints. Quels que soient le type de maladie respiratoire et son origine, il est possible de détecter précocement une affection du souffle. Reste à mettre en oeuvre de façon systématique un geste de détection préventive.Pour en savoir plus : www.capitalsouffle.fr

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Source : Société française de pneumologie, www.capitalsouffle.fr.