Bâiller : un réflexe social

Longtemps, on a cru que bâiller servait à oxygéner le cerveau et à augmenter la vigilance. Une récente étude révèle qu'il n'en est rien. Le bâillement serait purement et simplement un réflexe social, destiné à assurer la cohésion du groupe.
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Bâiller: la chose la mieux partagée

Tout le monde bâille. Du moins tous les mammifères, excepté la girafe! Chats, chiens, filles et garçons, bien ou mal élevés... Même certaines espèces de poissons et d'oiseaux n'y résistent pas. Ce réflexe incontrôlable (bien qu'on puisse le diminuer ou l'accentuer) correspond à un cycle respiratoire de cinq à dix secondes, qui alterne inspiration profonde et brève apnée, le tout couronné par une expiration lente et bruyante. Ajoutez à ce tableau des yeux qui se ferment, des bras qui s'étirent, une sensation de bien-être... et vous aurez vite envie de faire pareil.

Pas d'utilité physiologique

Selon une récente étude publiée par des chercheurs genevois et bernois dans la revue Neuroscience and Biobehavioral Reviews, bâiller serait en effet un acte communicatif, voire empathique. L'idée, aussi vieille qu'Hippocrate, selon laquelle bâiller servirait à oxygéner le cerveau serait en fait totalement fausse... Le docteur Adrian G. Guggisberg, responsable de cette étude, avait déjà montré précédemment que le bâillement n'augmentait pas la vigilance, comme on l'avait longtemps pensé. Ses récentes conclusions vont plus loin et suggèrent que le bâillement ne comporte, in fine, aucune fonction physiologique.

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Source : Adrian G. Guggisberg, Neuroscience & Biobehavioral Reviews, avril 2010.