Le premier bébé français " sélectionné génétiquement "

Valentin est le premier bébé français à avoir bénéficié du diagnostic préimplantatoire. C'est-à-dire qu'après la fécondation in vitro, l'embryon a subi un examen génétique pour vérifier s'il était indemne de la maladie génétique dont ses parents sont porteurs. Ce procédé donne enfin à des parents porteurs du gène d'une pathologie grave et incurable l'espoir d'avoir un enfant indemne.

Né lundi 13 novembre 2000, ce bébé en bonne santé est prématuré de six semaines, mais exempt de la grave maladie génétique dont ses parents sont porteurs. L'arrivée de ce bébé a été possible grâce au diagnostic préimplantatoire qui consiste après une fécondation in vitro à vérifier si l'embryon n'est par porteur de la pathologie parentale. Il s'agit en quelque sorte d'un tri des embryons permettant à des parents touchés par une maladie génétique grave et incurable d'espérer avoir un enfant indemne.

Précisons que le diagnostic préimplantatoire n'est applicable qu'à partir d'une fécondation in vitro et n'est autorisé que pour rechercher les maladies génétiques dont la mutation d'un seul gène provoque l'affection: la myopathie de Duchesne, la mucoviscidose, l'amyotrophie spinale et le déficit en OTC (une enzyme essentielle du métabolisme, l'ornithine carbamyltransférase). A cette liste exhaustive devraient prochainement s'ajouter la myopathie de Steinert et la fragilité du chromosome X. Ce procédé est autorisé en France depuis un an mais actuellement seuls trois centres ont reçu l'agrément: Clamaret, Strabourg et Montpellier.

Saluons les équipes de René Frydman de l'hôpital Antoine-Beclère à Clamart et d'Arnold Munnich de l'hôpital Necker-Enfants malades, qui ont permis grâce à leurs travaux cette formidable avancée médicale, source d'espoir pour de nombreux parents.

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Source : Le Parisien, 15 novembre 2000.