Et si un bilan psychologique était utile à votre enfant ?

Dans une classe d'âge donnée, 5 à 10 % des enfants rencontrent des difficultés d'apprentissage. Ces troubles toucheraient plus souvent les garçons que les filles. Hervé Glasel, neuropsychologue spécialisé dans le développement de l'enfant et de l'adolescent, nous répond.
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A la recherche d'une difficulté personnelle d'apprentissage

Hervé Glasel* précise que son étonnement de neuropsychologue a été de constater que très souvent, on mettait les troubles d'un enfant sur le compte de l'environnement familial : « il est jaloux de sa petite soeur » ou « c'est le divorce de ses parents qui le traumatise » ou « c'est le décès de son grand-père »… sans se demander auparavant si l'enfant n'avait pas une difficulté personnelle d'apprentissage. C'est pourquoi, avant de trouver une explication toute faite, il est bon de chercher des réponses étayées.

Dans quelles circonstances décider de faire un bilan psychologique ?

Le plus souvent après 3 ans, mais dès que l'on repère des difficultés d'apprentissage : au niveau de la marche, du langage, de la motricité fine, du dessin, des traitements visuo-constructifs, situation dans laquelle l'enfant a du mal à construire un puzzle, à réaliser un jeu de construction, à s'intéresser aux jeux comme le Lego.Un peu plus tard, la maîtresse peut interpeller les parents et signaler que « quelque chose ne va pas ». Elle peut par exemple constater un retard de langage…Il existe un moment où cela devient essentiel, c'est l'entrée au CP. Ce qu'il faut repérer et qui devrait inciter à un bilan psychologique, ce sont les difficultés dans les apprentissages fondamentaux : la lecture, l'écriture, le calcul. Il peut s'agir d'une lenteur, d'une difficulté à maîtriser la notion de nombre, d'une écriture très mal formée, ou d'une capacité d'attention qui semble insuffisante…Un bilan psychologique devrait donc se faire après 3 ans, mais il est dommage d'attendre trop longtemps. Il est embêtant de patienter 10 ou 15 ans, car si l'enfant a des difficultés d'apprentissage, il aura déjà beaucoup souffert dans sa scolarité.Un point précis que souligne Hervé Glasel : « En tant que parent, il faut se faire confiance, car à cette place, on a souvent un oeil très fin sur ses enfants. Souvent, on sent que quelque chose ne vient pas, quelque chose paraît bizarre chez l'enfant, et là, il faut se faire confiance. On est souvent très pertinent comme parent pour sentir ce qui ne fonctionne pas. »

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