Enurésie nocturne : l'alarme est un " stop-pipi " efficace

L'énurésie correspond à une émission d'urine involontaire et inconsciente, généralement nocturne, chez l'enfant ayant dépassé l'âge de la propreté et ne présentant pas de lésion des voies urinaires. Comparée aux traitements médicamenteux, il semblerait que la technique de l'alarme, une forme de rééducation, soit la plus performante.

L'énurésie est un trouble fonctionnel du contrôle de l'émission des urines. Fréquent, il touche entre 5 et 10% des enfants de 7 ans et près de 1% des enfants de 8 ans. Il se distingue de l'incontinence où l'enfant n'est propre ni le jour ni la nuit. Son mécanisme reste mal connu. Une cause psychosomatique est proposée, c'est-à-dire en relation avec des difficultés relationnelles et affectives, à un climat de tension familiale, à une rigueur excessive de la mère concernant l'acquisition de la propreté. Un mécanisme hormonal est également suspecté avec un trouble de la sécrétion des hormones antidiurétiques durant la nuit conduisant à un remplissage excessif de la vessie.

Quelles solutions ?

Le traitement de l'énurésie nécessite la participation active de l'enfant. Afin qu'il puisse contrôler ses émissions d'urine, on doit lui fournir autant que possible toutes les explications anatomiques et physiologiques. Il faut l'intéresser à ses progrès, pourquoi pas par la tenue d'un cahier. Les garnitures et couches sont à supprimer car elles maintiennent l'enfant dans une situation régressive. Il est indispensable de déculpabiliser l'enfant, de ne pas le gronder, ni le punir et surtout de ne pas se moquer de lui. Il existe différent type de prise en charge. En cas d'énurésie par immaturité vésicale (persistance d'une vessie infantile très contractile, plus fréquent chez les filles), on peut recourir à une rééducation des mictions de l'enfant dans un service d'urodynamique. Un traitement médicamenteux (imipramine) peut également réduire l'excessive contractilité du muscle de la vessie. Dans les autres cas, un traitement hormonal antidiurétique léger peut être prescrit. Il existe également un appareil dit « stop-pipi » que l'on place sous le drap et qui sonne au contact des premières gouttes d'urine. L'enfant est alors réveillé et doit apprendre à y remédier. Dans les cas plus sévères, une psychothérapie peut être mise en place.

Supériorité de la rééducation par alarme

Dans une étude récente, l'efficacité de ces différentes techniques de prise en charge a été comparée. Si les médicaments sont performants, il semble néanmoins que leur efficacité cesse dès leur arrêt. De plus, sources d'effets secondaires, ils nécessitent des précautions. Les résultats sont donc en faveur de l'alarme mécanique qui se révèle efficace et sûre. Cette technique est cependant inadaptée dans certaines familles car elle nécessite plusieurs mois d'utilisation continue. Dans tous les cas, parents et enfant doivent participer activement au choix du traitement.

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