Le pire des 7 péchés capitaux ?

La religion a inventé 7 péchés capitaux : la gourmandise, la luxure, l'envie, l'orgueil, la paresse, la colère et l'avarice. Pourtant, chacun de ces défauts (il est difficile aujourd'hui de parler de péché !), a ses facettes sympathiques… sauf un. En effet, 6 de ces défauts présentent une facette pleine de plaisir.

L'avare jouit d'accumuler de l'argent, le gourmand savoure ce qu'il mange, celui qui aime la luxure profite des plaisirs du corps, le paresseux se repose avec béatitude, l'orgueilleux se pavane comme un coq, et même le coléreux est content de marquer son territoire, de savoir s'affirmer.Seul l'envieux n'éprouve aucun plaisir dans son défaut ! Quand il est en pleine crise d'envie, il ne se fait absolument aucun bien, il rumine, se ronge les sangs, grommelle, s'auto-déprécie, jalouse, et finalement, il se fait du mal à lui-même sans se faire aucun bien en compensation !C'est pourquoi, l'envie est un défaut très négatif, l'antithèse même du plaisir. Or, l'envie existe en chacun de nous. C'est très visible chez les petits enfants qui veulent toujours ce que possèdent les autres. « Joachim veut toujours le jouet que sa soeur a dans la main, même s'il s'agit d'un minuscule caillou qu'elle a trouvé par terre. Dès qu'elle le prend, à cet instant précis, cet objet devient la chose à laquelle il tient le plus au monde ! » explique Claire sa maman, énervée d'observer cette scène chez son enfant. Il s'agit d'envie à l'état pur, celle de posséder ce que l'on n'a pas et que l'autre a, même si dans le fond, on n'en a guère besoin. Joachim a trois ans et demi, et cette réaction est normale. Mais elle peut persister à l'âge adulte !On pourrait tout de même penser que l'envie est un bon stimulant : si j'ai envie de quelque chose, cela m'encourage à agir pour l'obtenir. Mais les personnes qui réagissent de cette manière ne sont pas vraiment envieuses ! Elles sont intéressées, elles ont envie de ce qu'elles n'ont pas encore, mais il s'agit d'un élan, d'un désir, et pas d'une envie de type jalousie.Si l'envie peut continuer à sévir à l'âge adulte, c'est qu'elle est une pente naturelle chez l'humain. C'est le rôle des parents d'apprendre à leurs enfants à lutter contre cette pente savonneuse ! De même, c'est le rôle des adultes d'arracher de leur caractère les pousses d'envie qui les font souffrir inutilement et risquent de leur gâcher la vie.

Comment dépasser ces envies amères ?

Il faut simplement apprendre à se réjouir du bonheur des autres ! Leur bonheur ne nous enlève rien, aussi faut-il laisser ce bonheur être contagieux. Comme le dit le philosophe André Comte-Sponville « aimer c'est se réjouir », se réjouir des chances de l'autre, de ses bonheurs, de ses réussites.Et les parents sont extrêmement bien placés pour l'apprendre à leurs enfants. Quand on devient parent, on apprend à ouvrir son coeur, on apprend à se réjouir des réussites de son enfant. On désapprend l'envie, car on souhaite tout ce qu'il y a de mieux pour lui, et si possible que ce soit mieux encore que ce que nous avons reçu. Et c'est exactement le contraire de l'envie. Finalement, les parents doivent apprendre à leur enfant à se réjouir au lieu d'envier. Mais il faut bien reconnaître que c'est aussi leur enfant qui, sans en avoir conscience, leur apprend la générosité, antidote de l'envie ! Il est donc très bénéfique de profiter de la chance d'avoir des enfants ou des personnes à aimer pour apprendre à oublier l'envie…

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