Lipolyse et cellulite : comment se déroule une séance ?

La lipolyse par injections de phosphatidylcholine est une technique très ciblée qui permet de dissoudre les amas graisseux disgracieux mais localisés. La lipolyse peut donc contribuer à affiner la silhouette, mais aussi s'attaquer au double menton par exemple. Le Dr Catherine de Goursac* nous décrit le déroulement d'une séance et les résultats que l'on peut attendre.

Comment se déroule une séance d'injection de phosphatidylcholine ? Dr Catherine de Goursac : Lors de la toute première visite, nous prenons des photos et réalisons des mensurations. On dessine ensuite sur le patient les parties que l'on va traiter. A ce moment, avant de débuter les injections de phosphatidylcholine, nous lui faisons signer un consentement éclairé. Le patient s'allonge et les zones à traiter sont désinfectées. Les injections sont réalisées directement dans la graisse, tous les centimètres ou tous les centimètres et demi. Les injections ne sont absolument pas douloureuses. En revanche, au bout de quelques minutes, la zone traitée commence à devenir rouge et produit une sensation de chaleur. Ce phénomène est normal et correspond à l'éclatement des cellules, ce qui crée une inflammation. Cette sensation de chaleur ne dure pas longtemps, une demi-heure à 2 heures.De retour chez lui, le patient peut avoir une rougeur et un oedème pendant un jour ou deux, pas plus. En revanche, l'inflammation persiste pendant au moins 10 à 15 jours. C'est pourquoi nous ne faisons pas de séances toutes les semaines, mais seulement au bout de 15 jours au minimum, lorsque l'inflammation a disparu. Il faut compter 4 à 5 séances. Le traitement s'étale donc sur deux mois. En fonction de la zone traitée, l'oedème peut-il empêcher la vie sociale ? Dr Catherine de Goursac : Sur le corps, pas du tout. Et quand je pratique la lipolyse sur le visage, je cale la séance un vendredi, afin que si petit oedème il y a, il ne se manifeste que le samedi et le dimanche.

Quels résultats peut-on attendre ? Dr Catherine de Goursac : Il est difficile de parler en centimètres car ça dépend de chaque personne : on peut obtenir jusqu'à 9-10 cm de perte ou parfois seulement 2 cm. Cela dépend essentiellement de la résistance et des différents traitements déjà entrepris. Mais on constate toujours une vraie amélioration. Il faut dire que le résultat n'est pas brutal, il est lent à se manifester.Le résultat est-il permanent ou doit-on refaire une lipolyse régulièrement ? Dr Catherine de Goursac : Toutes les patientes qui ont eu recours à la lipolyse disent que quand elles grossissent, elles grossissent moins sur la zone traitée. C'est normal car lorsque l'on grossit, on démultiplie un capital de cellules graisseuses de départ. Or le capital sur cette zone-là a été diminué, donc on ne grossit plus tellement sur cette zone.Globalement, on constate une certaine résistance sur cette zone par rapport aux autres. Mais on ne peut pas dire pour autant que le résultat est définitif. Si on prend du poids, on en prend partout, même si la zone qui a été traitée a une certaine résistance.

Existe-t-il des effets secondaires ? Dr Catherine de Goursac : Un érythème un peu persistant (3 à 4 semaines) peut se manifester mais c'est assez rare (2 à 3% des patients). On sait que le muscle répond à la phosphatidylcholine, c'est-à-dire qu'on peut faire une lyse des cellules musculaires. Il faut donc être très prudent et réaliser les injections précisément dans la partie grasse. Les contre-indications sont très classiques comme les femmes enceintes, les personnes sous anticoagulant, en cas de maladies auto immunes, de cancers ou de toute autre maladie inflammatoire.Nous sommes toujours en train d'affiner le protocole. Parallèlement, nous travaillons aujourd'hui sur des protocoles associant le palpé roulé, la phosphatidylcholine et les ultrasons. L'association de ces trois traitements potentialise les effets. Le résultat est multiplié au moins par trois. On arrive ainsi à un traitement très performant aboutissant à des effets très appréciables. * Le Dr Catherine de Goursac exerce la médecine esthétique depuis plus de vingt ans. Elle est membre de la Société française de médecine esthétique, membre du conseil d'administration de l'Association française de médecins esthéticiens (AFME) et secrétaire de l'Association française d'anti-aging (www.fsaam.com).

Pour connaître les praticiens de cette technique, s'adresser à l'AFME : www.afme.org.

"La médecine anti-âge", Dr Catherine de Goursac, éditions Ellébore.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.