Après la rhinite : l'asthme !

Vous avez tendance à éternuer à chaque saison pollinique par exemple ? Il s'agit certainement d'une rhinite, mais les symptômes ne vous gênent pas encore suffisamment pour aller consulter votre médecin. C'est un tort, car vous avez 3,5 fois plus de risques de développer ultérieurement un asthme.

La rhinite allergique correspond à une hypersensibilité aux allergènes (poussières, pollens, acariens, moisissures, poils de chat) qui se traduit par un nez qui coule, des éternuements fréquents et répétitifs, une obstruction et/ou des démangeaisons nasales. La similitude des deux maladies, la rhinite et l'asthme, a amené les chercheurs à analyser leurs relations.En effet, rhinite et asthme correspondent à une réaction immunitaire excessive à l'encontre d'un allergène présent dans l'air. Concernant la rhinite, cette réaction touche uniquement les voies aériennes supérieures : le nez, la bouche et le pharynx, d'où les symptômes classiques (nez qui coule ou bouché, éternuements). Dans le cas de l'asthme, la réaction immunitaire touche les voies respiratoires inférieures (bronches, alvéoles pulmonaires, etc.) et entraîne une diminution de la capacité respiratoire, gênante, handicapante et dangereuse. Au cours de cette étude, près de 6.500 personnes originaires de 14 pays européens et âgées de 20 à 44 ans ont été suivies durant 9 années. Alors que tous les participants étaient indemnes de tout épisode d'asthme au moment du recrutement, on constate que les personnes qui sont atteintes d'une rhinite allergique voient leur risque de développer un asthme multiplié par 3,5 par rapport à ceux qui ne font pas de rhinite. La rhinite non-allergique constitue aussi un facteur prédictif d'asthme, puisque les sujets atteints de cette affection ont 2,7 fois plus de risques de devenir asthmatiques. La relation entre rhinite et asthme est très forte. Il est probable qu'après l'inhalation d'allergènes, l'inflammation nasale favorise la migration des médiateurs inflammatoires dans la circulation sanguine et dans les tissus, et notamment au niveau des bronches.

Diagnostiquer la rhinite pour contrôler l'asthme

Il est donc important de diagnostiquer une rhinite afin de renforcer la surveillance et de dépister un asthme débutant, plus facile à contrôler. En revanche, affirmer que le traitement de la rhinite permet de prévenir ou de retarder la survenue d'un asthme est prématuré. Cependant, on sait que traiter la rhinite permet de mieux contrôler les symptômes d'asthme chez les personnes asthmatiques. Quoi qu'il en soit, il faut retenir qu'il est important de contrôler l'asthme car c'est une maladie grave.

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Source : Zureik M. et coll., The Lancet, 372 : 1049-57, 2008.