Contre le cancer, bougez-vous !

La sédentarité ne pourvoit pas seulement les maladies cardiovasculaires et le diabète. Elle augmente aussi les risques de cancer. Pour preuve, l'activité physique réduit le nombre de tumeurs du sein et du côlon, dans des proportions non négligeables : 20% de cancer du côlon et de cancer du sein en moins !

L'étude prospective baptisée EPIC est remarquable par son ampleur et sa durée. Elle a porté sur près de 500.000 personnes âgées de 35 à 70 ans, suivies durant cinq ans en moyenne, dans dix pays européens, dont la France.

En comparant les taux de cancers du côlon survenus chez les sujets actifs et les sédentaires, cette étude montre que se dépenser en faisant du sport ou en réalisant des activités quotidiennes à la maison (ménage, jardinage) ou au travail, réduit jusqu'à 20% le risque de ce type de cancer. C'est le cas de ceux qui produisent les efforts les plus rigoureux (2 à 3 heures de sport par jour), tandis que les modérément actifs voient leur risque chuter de 14%.Inversement, les personnes en excès de poids (indice de masse corporelle élevé et adiposité abdominale) développent davantage de cancer du côlon. L'augmentation peut aller de 50 à 100%.

Concernant le cancer du sein, la réduction du risque de tumeur se situe autour des 20%, également chez les femmes qui se dépensent très régulièrement. Il est très important de maintenir une activité physique au moment de la ménopause. Certes, l'intensité joue un rôle, mais la quantité et la régularité sont primordiales (marche rapide, vélo, montée des escaliers…).A savoir que les femmes qui prennent plus de 15 kg entre l'âge de 20 et 50 ans ont un risque accru de 50%.

Par quel mécanisme ?

Plusieurs hypothèses sont proposées. Pour expliquer la protection vis-à-vis du cancer du côlon, on peut supposer que l'activité physique, en diminuant le transit intestinal, réduit le temps de contact avec certains carcinogènes alimentaires. Pour le cancer du sein, les effets de l'activité physique peuvent passer par la réduction de l'excès de poids, lequel provoquerait des cascades de réactions hormonales à l'origine des processus de cancérisation au niveau du sein.

En conclusion, l'activité physique doit faire partie intégrante de notre mode de vie. Notre organisme est fait pour bouger, respectons ce besoin élémentaire…

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Source : Etude European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC), juin 2005.