Diabète de type 2 : l'effet incrétine sur la glycémie

Les incrétines sont des hormones nouvellement découvertes, capables de diminuer la glycémie, mais sans risque d'hypoglycémie. En d'autres termes, elles agissent uniquement lorsque la glycémie est trop élevée. Une première de grande importance dans le traitement du diabète de type 2 !

Diabète de type 2, incrétine et glycémie...

L'incrétine est une hormone sécrétée par le tube digestif lors de la prise d'un repas et qui stimule la sécrétion d'insuline par les cellules bêta du pancréas. Ce phénomène est à la base de la régulation de la glycémie. Or, on a constaté que chez les personnes atteintes de diabète de type 2, cet effet incrétine est réduit, d'où un pic d'insuline moindre et retardé après la prise des repas et une augmentation anormale de la glycémie.

Diminuer la glycémie sans risquer l'hypoglycémie, c'est possible

Les recherches dans ce domaine ont permis d'identifier précisément les deux principales substances responsables de l'effet incrétine. Il s'agit, dans le jargon scientifique, du GIP et du GLP1. Ces deux substances stimulent la production d'insuline, mais uniquement lorsque le taux de glucose dans le sang est élevé. Autrement dit, elles ne diminuent la glycémie que quand celle-ci est élevée, ce qui écarte tout risque d'hypoglycémie. Mimer ce mécanisme chez les sujets diabétiques est particulièrement intéressant et sans risque.Deux approches thérapeutiques se sont développées pour mettre au point de nouveaux médicaments : des analogues du GLP1 et des inhibiteurs de l'enzyme qui dégrade le GIP et le GLP1. Et on constate que les recherches vont bon train puisque dans la première catégorie, les laboratoires Lilly ont déjà mis au point exenatide (Amylin) qui s'injecte en sous-cutané. Dans la seconde, citons vildagliptine (Galvus) de Novartis et sitagliptine (Janulia) de MSD, qui ont tous deux le gros avantage de s'administrer par voie orale. Le dernier produit a d'ailleurs obtenu en août dernier une autorisation de commercialisation au Mexique.

Les essais cliniques confirment la performance de ces molécules et l'extrême rareté des accidents par hypoglycémie. De plus, l'effet des incrétines sur le poids est plutôt favorable.

Les études vont se poursuivre à grande vitesse. Si les excellents résultats se confirment, ces nouveaux médicaments pourraient bientôt être disponibles dans le traitement du diabète de type 2.

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Source : Le Quotidien du médecin du 2 et du 6 octobre 2006.