Mode d'emploi pour une meilleure prise en charge du diabète de type 2

La qualité de la prise en charge des patients atteints de diabète de type 2 s'améliore grâce au programme national mis en oeuvre par l'assurance maladie depuis le début de l'année 1999. Basé sur des entretiens individuels entre médecins conseils et praticiens, cette campagne de promotion des « bonnes pratiques » est efficace et bien perçue. Notamment, en un an, la prescription trimestrielle de l'hémoglobine glyquée est passée de 41 à 55%, montrant ainsi une progression des comportements.
Sommaire

Un an après avoir lancé son programme de « bonnes pratiques » de soins pour améliorer la qualité de prise en charge et le suivi médical des diabétiques non insulinodépendants (type 2), l'assurance maladie peut être satisfaite, même s'il reste encore du chemin à parcourir. La progression est en partie liée à la mise en place d'entretiens individuels entre médecins conseils et généralistes, visant à promouvoir les dernières recommandations scientifiques dans ce domaine. De cette manière, plus de 25.000 praticiens ont été contactés. Parallèlement, des actions d'informations et de sensibilisations ont été conduites localement par les délégations régionales.

Selon l'évaluation de la CNAM, sur 830.000 patients traités par hypoglycémiants oraux, ils sont 55% à avoir bénéficié d'un dosage trimestriel de leur hémoglobine glyquée contre 41% en 1998. Les scientifiques considèrent en effet que cette analyse est plus efficace que le contrôle de la glycémie (beaucoup trop variable). Le taux d'hémoglobine glyquée est proportionnel aux taux de sucres moyens constatés dans le sang pendant le dernier trimestre. Il s'agit là d'une évolution de 14% en matière de comportements.En ce qui concernent les autres examens, notamment pour le dépistage d'éventuelles complications, l'amélioration est moins spectaculaire mais néanmoins réelle. Les prescriptions annuelles du fond d'œil, de l'électrocardiogramme et de la microalbumine sont passées respectivement de 39 à 41,5%, de 28 à 30% et de 11 à 14%.

Côté médecins

Ces échanges fraternels de connaissances entre médecins conseils et praticiens sont appréciés et 74% d'entres eux souhaiteraient qu'ils se poursuivent. Ils sont également 82% à estimer avoir amélioré la prise en charge de leurs patients.

Côté patients

Le développement de la qualité de la prise en charge est particulièrement bénéfique et surtout primordial vis-à-vis des complications éventuelles d'un diabète. Il est souhaitable qu'une telle campagne se renouvelle car elle permet notamment de coller la pratique médicale aux données scientifiques les plus récentes.

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Source : Le Quotidien du Médecin, N°6790, lundi 30 octobre 2000.