La douleur du cancer : apprendre à l'exprimer...

Pourquoi le cancer fait-il souffrir ? En tout cas, ce n'est pas une fatalité. Faisons la lumière sur la douleur en cancérologie et les solutions actuellement disponibles pour la prendre en charge.
Sommaire

Pourquoi le cancer fait-il souffrir ?

En plus de la fatigue importante et des nausées, les cancéreux ont à supporter d'intenses douleurs.

  • Chimiothérapie, radiothérapie et/ou chirurgie, les traitements du cancer s'accompagnent d'effets secondaires que redoutent les malades. Citons par exemple la radiothérapie qui détruit les tumeurs mais aussi les cellules saines environnantes, ce qui peut altérer les nerfs situés à proximité de la zone irradiée.
  • La douleur post-opératoire après l'ablation chirurgicale d'une tumeur peut aussi engendrer des douleurs vives qui persisteront plus ou moins longtemps.
  • Les traitements ne sont pas les seuls à l'origine des douleurs. Avant même l'application du protocole thérapeutique, certains examens et autres interventions ne sont pas dénués d'effets secondaires douloureux, comme la réalisation d'une biopsie ou d'une fibroscopie.
  • Et enfin, encore en amont, le cancer peut être une cause directe de douleur. Des métastases osseuses par exemple peuvent être très douloureuses par effet mécanique tout simplement. Les complications du cancer le sont également comme par exemple une métastase qui provoque une fracture et qui comprime un nerf.

Comment soulage-t-on les douleurs du cancer ?

Les médicaments utilisés contre la douleur sont classés par l'Organisation mondiale de la santé en trois niveaux :

  • les antalgiques (paracétamol, aspirine…),
  • les opiacés (codéine et ses dérivés),
  • les morphiniques (morphine).

Si en première intention et face à des douleurs peu intenses, on recourt aux antalgiques, les morphiniques réservés aux douleurs sévères sont de plus en plus utilisés par le corps médical. À ceci près que le grand public craint encore ces substances, les associant au soulagement de fin de vie et à la dépendance. Certains malades en arrivent à occulter leur douleur ou à la minimiser pour ne pas recevoir de morphine...

Pourtant, la présentation des substances morphiniques s'est fortement diversifiée. La piqûre et la perfusion ne sont plus les seuls modes d'administration. Gélules, sprays, solutions buvables, gels, pansements, patchs, etc., sont aujourd'hui disponibles.

Parallèlement, d'autres techniques sont utilisées pour lutter contre la douleur : massages, acupuncture, hypnose, rééducation, mésothérapie, psychothérapie…...

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Source : La Ligue contre le cancer, " Vivre ", décembre 2007.