14 février : remboursement du nouveau test contre le cancer du col de l'utérus

A partir du 14 février 2004, le test de dépistage du papillomavirus, impliqué dans le cancer du col utérin, sera remboursé. Espérons qu'une meilleure information et sensibilisation permettront d'éviter la mort de 1.000 à 2.000 femmes chaque année en France !

Avec 3.300 nouveaux cas chaque année en France, le cancer du col utérin est le deuxième cancer féminin. Dans plus de 99% des cas, les infections à papillomavirus sont responsables. Heureusement, ces infections sexuellement transmissibles très fréquentes sont le plus souvent asymptomatiques et régressent spontanément sans complication grâce à la mise en jeu de nos défenses immunitaires. Mais certains facteurs favorisant l'infection ont été identifiés : précocité des rapports sexuels, partenaires multiples, contraception orale de plus de cinq ans, tabagisme, déficit immunitaire, coinfections. Et c'est la persistance pendant plus d'un an qui accroît le risque de développer des lésions précancéreuses. Sachant qu'une lésion détectée précocement peut être complètement guérie, le dépistage doit être une priorité.

Les frottis cervico-utérins permettent la découverte de tumeurs et la mise en place de traitement. Mais désormais, ce dépistage par examen cytologique peut être amélioré grâce à un nouveau test de détection du papillomavirus, qui permet une découverte encore plus précoce de lésions pré-cancéreuses. Celui-ci a prouvé son efficacité dans de nombreuses études américaines et européennes. Selon un essai français, il aurait une valeur prédictive de 99,9%, c'est-à-dire qu'une femme ayant un frottis normal et un test à papillomavirus négatif, n'a quasiment aucun risque de développer une lésion cancéreuse pendant plusieurs années.

Prescriptions

  • Il est prescrit chez les femmes dont les résultats du frottis soupçonnent une anomalie.
  • Il est recommandé dans le suivi des traitements des lésions précancéreuses, afin de vérifier l'absence résiduelle d'une infection à papillomavirus.
  • Il est conseillé à titre préventif chez les femmes à risque afin de les inciter à la surveillance et de les rassurer.

Remboursement : ce test de dépistage qui coûte 48,60 euros, sera remboursé à 60% par la sécurité sociale à partir du 14 février 2004.

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Source : Le Quotidien du médecin, n°7459, 20 janvier 2004.