Des stages à la montagne pour les Parkinsoniens

L'activité physique, couplée à une prise de conscience de la maladie, améliore l'état général des patients atteints de la maladie de Parkinson. Ces deux paramètres, soutiens physique et psychologique, pourraient être systématiquement intégrés dans la prise en charge thérapeutique de ces malades.

Le maintien physique et psychologique des Parkinsoniens contribue à la prise en charge thérapeutique de cette maladie. C'est le résultat d'une étude portant sur dix-neuf patients ayant effectué un séjour en montagne. Leur programme quotidien consistait à maintenir leur forme physique par une marche de 3 à 6 km et à prendre conscience de leur maladie grâce à des conférences sur cette pathologie.Par rapport à leur état initial, ce stage montagnard d'une semaine a amélioré l'état général de l'ensemble des patients. Hélas, lors d'un bilan quatre mois plus tard, l'effet bénéfique de ce séjour avait disparu.

Une maladie neurologique fréquente

Cette maladie dégénérative est fréquente chez les personnes de plus de 50 ans. Elle se caractérise par une lenteur des mouvements, une raideur des muscles et des tremblements. Les causes restent inconnues, mais son mécanisme est de mieux en mieux expliqué. A l'intérieur du cerveau, la dégradation de certaines cellules provoque une diminution de la synthèse d'une substance: la dopamine. Celle-ci contrôle habituellement les mouvements volontaires et automatiques. Les personnes touchées par la maladie de Parkinson ont de plus en plus de difficultés à effectuer les gestes les plus simples de la vie courante. Cette maladie est surtout traitée par des médicaments (notamment dopaminergiques). Toutefois, ils ne sont pas toujours satisfaisants, principalement en raison des récidives dues à une perte de leur efficacité à long terme. Des traitements, comme la chirurgie ou la greffe de cellules synthétisant de la dopamine (encore expérimentale), sont utilisés lorsque la maladie est à un stade avancé.D'autres approches thérapeutiques fondamentales sont employées, comme la kinésithérapie et la rééducation. La première sert à luter contre la faiblesse musculaire, la deuxième vise à rétablir la marche et l'équilibre. Parmi ces traitements, l'idée du stage à la montagne trouve naturellement sa place puisqu'elle prône la nécessitée d'une rééducation physique fonctionnelle, mais elle ajoute également les bénéfices d'une prise de conscience de la maladie. L'information des malades est primordiale, notamment pour leur participation active.Ces aspects physiques, et surtout psychologiques, pourraient être régulièrement intégrés dans la prise en charge de la maladie de Parkinson.

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Source : Lökk, Archives Gerontology Geriatrics, 2000 ; 31 : 19 - 25.