Depuis 30 ans, 200.000 enfants sont nés en France par fécondation in vitro

Depuis la venue au monde d'Amandine en 1982, La fécondation in vitro et les techniques d'assistance médicale à la procréation se sont développées très rapidement. Retour sur un progrès médical dans lequel les hôpitaux ont joué un rôle essentiel.

Les succès de la fécondation in vitro (FIV)

Le 24 février 1982, Amandine naissait à l'hôpital Antoine Béclère de Clamart (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris). Devenue aujourd'hui une jeune femme de 27 ans, elle était alors le premier bébé français conçu par fécondation in vitro (FIV) , quatre ans après Louise Brown, le premier "bébé-éprouvette" au monde, né en Grande-Bretagne.

Une étude effectuée par une chercheuse de l'Institut national d'études démographiques (Ined) et de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) montre que 200.000 enfants sont nés depuis lors en France grâce aux techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP). En 2007, 20.042 enfants sont nés ainsi à l'issue d'une insémination artificielle (30%) ou d'une fécondation in vitro (70%) pratiquée dans un centre français durant l'année précédente. Ces chiffres représentent environ 2,5% des naissances en France. De façon plus large, environ 5% des naissances - une sur vingt - a été obtenue à l'issue d'un traitement ou de la mise en œuvre d'une technique médicale. Les techniques les plus utilisées sont les stimulations ovariennes par traitement hormonal (2,4% des naissances), la FIV (1,7%) et l'insémination artificielle (0,8%). Selon la chercheuse de l'Ined, chaque classe d'école maternelle compte désormais un ou deux enfants dont la conception a été aidée médicalement.

Ces résultats s'expliquent bien sûr par la banalisation des techniques d'assistance médicale à la procréation. Mais ils tiennent aussi à un recours accru à la FIV et à l'amélioration du taux de succès. Aujourd'hui, entre 20 et 25% des tentatives aboutissent à la naissance d'au moins un enfant vivant.

Au plan européen, la France affiche un taux de naissances par le biais d'une fécondation in vitro (1,7%) similaire à celui de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne. Ce taux est en revanche plus élevé en Belgique (2,4%) et dans les pays nordiques (jusqu'à 4,2% au Danemark).

Autre point à noter : contrairement aux craintes souvent exprimées à l'époque d'Amandine et de Louise Brown, le développement de l'assistance médicale à la procréation n'a pas remis en cause les liens naturels de filiation. Les dons de sperme ou d'ovules restent en effet très rares. Dans 97% des naissances par fécondation in vitro enregistrées en France, les parents enregistrés à l'état civil sont bien les parents biologiques de l'enfant.

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Source : hopital.fr