Infarctus et aspirine : ne surtout pas arrêter son traitement !

À l'issue d'un accident cardiaque grave tel qu'un infarctus, un traitement antiagrégant à base d'aspirine est classiquement prescrit. Mais celui-ci doit être suivi scrupuleusement sur le long terme, au risque de voir tripler le risque de récidive.
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L'effet antiagrégant de l'aspirine est intéressant en cas de cardiopathie

Après un infarctus du myocarde et pour prévenir les récidives, les médecins doivent à la fois contrôler les facteurs de risques, notamment l'excès de cholestérol et le tabagisme, et mettre en place un traitement pour éviter la formation de caillots dans le sang. Ces caillots ou « thrombus » sont à l'origine d'accidents cardiovasculaires potentiellement fatals. Le médicament de référence, de par son efficacité et son faible coût, est représenté par l'aspirine à faible dose. En effet, cette molécule a la propriété d'être antiagrégante, en plus de ses actions antalgique (contre la douleur), antipyrétique (contre la fièvre) et anti-inflammatoire. Mais pour cela, l'aspirine doit être prise sur le long court sans interruption.

Le problème de l'observance

Or l'observance à un traitement est toujours difficile pour les malades, surtout s'il est contraignant : prise quotidienne durant de nombreuses années, voire à vie.

Une équipe de chercheurs a donc essayé de déterminer précisément les risques potentiels induits par l'arrêt du traitement par aspirine ou par des prises espacées. Pour cela, ils ont évalué plus de 600 études publiées dans la littérature scientifique internationale, lesquelles regroupent un total de quelque 50.000 malades. Certaines portaient justement sur l'observance aux traitements après une cardiopathie (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, accident vasculaire…), d'autres, par exemple sur les bénéfices de l'aspirine dans les symptômes cardiovasculaires.

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Source : Giuseppe G.L. et coll., Eur. Heart J., 27 : 2667-74, 2006.