Comment réduire les récidives d'attaques cérébrales ?

Le risque de récidives d'une attaque cérébrale est important : près d'une personne sur six est victime d'une seconde attaque dans les cinq ans suivant la première. Selon une nouvelle étude, il serait possible de diminuer fortement le risque d'infarctus ou d'hémorragie cérébrale en faisant baisser la pression artérielle, facteur de risque reconnu, à l'aide d'un traitement médicamenteux préventif.

Chaque année, 5 millions de personnes décèdent des suites d'attaques cérébrales tandis que quinze autres millions sont touchés, dont un tiers reste handicapés. De plus, le risque de récidives est élevé et concerne jusqu'à un patient sur six. L'hypertension artérielle étant un facteur de risque d'attaques vasculaires cérébrales connu, ne pourrait-on pas proposer aux patients ayant déjà souffert d'un premier accident de les traiter préventivement? Certes il existe actuellement des traitements, comme l'emploi d'antiagrégants plaquettaires pour réduire la formation du caillot sanguin, d'anticoagulants ou encore la chirurgie afin de déboucher une artère carotide resserrée par un athérome, mais ils ne conviennent qu'à une faible proportion de patients. Aucun n'a fait la preuve qu'il pouvait réduire le risque des récidives chez les malades ayant eu une hémorragie cérébrale.

Pour répondre à cette question, plus de 7.000 patients victimes dans les cinq années précédentes d'une attaque cérébrale ont été recrutés dans 172 hôpitaux de Chine, du Japon, de Nouvelle-Zélande et d'Europe. Ce groupe de sujets comprenait des personnes hypertendues mais également des malades à pression artérielle normale. Les résultats montrent que chez les patients, hypertendus ou non au départ, ayant pris un antihypertenseur plus un diurétique, la pression artérielle a baissé nettement avec une diminution concomitante du risque de récidive d'attaque cérébrale de 28%. En revanche, les personnes n'ayant reçu qu'un seul antihypertenseur n'ont vu qu'une faible baisse de leur chiffres tentionnels, laquelle n'a pas été suffisante pour faire chuter le risque de récidive. Ainsi, même sans être hypertendus, la réduction de la pression artérielle est favorable à la baisse du risque de récidive.

Ces résultats remettent en cause le concept de l'hypertension artérielle: peut-on proposer un traitement antihypertenseur préventif à la majorité des Français?

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