Secourisme : fini le bouche-à-bouche !

Le bouche-à-bouche, enseigné lors des stages de secourisme, ne doit plus être pratiqué en cas d'arrêt cardiaque. Le témoin doit se cantonner au seul massage cardiaque car le bouche-à-bouche est inutile et fait perdre du temps dans cette course contre la montre.
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Premiers soins d'urgence

En cas d'arrêt cardiaque, les techniques de réanimation enseignées aux secouristes, au personnel médical et paramédical sont cardiorespiratoires. Elles couplent le massage cardiaque et la ventilation assurée par le bouche-à-bouche. Les gestes de premiers soins alternent 15 compressions thoraciques et deux insufflations. Mais déjà en 2005, les cardiologues américains recommandaient plutôt d'alterner 30 compressions thoraciques avec toujours seulement deux insufflations, en affirmant que le pronostic en cas d'arrêt cardiaque était meilleur avec moins d'insufflations. Mais de là à montrer que la récupération des fonctions vitales est supérieure avec le massage cardiaque seul… C'est ce que vient de faire une équipe de chercheurs japonais.

La survie est meilleure sans bouche-à-bouche...

Les taux de survie ont été analysés chez 4.100 adultes victimes d'arrêt cardiaque en dehors de toute structure hospitalière et devant témoin. Avant l'arrivée des ambulanciers, 3.000 n'ont bénéficié d'aucune manoeuvre de bouche-à-bouche, 400 d'un massage cardiaque exclusivement et 700 d'une réanimation cardiorespiratoire alternant massage cardiaque et bouche-à-bouche. Trente jours après une réanimation réussie, le taux de survie était de loin le plus bas dans le premier groupe, sans aucun geste d'urgence. En revanche, 22% des sujets ayant reçu un unique massage cardiaque étaient en vie, contre 10% dans le groupe association massage cardiaque et bouche-à-bouche.

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Source : SOS-KANTO study group, Lancet, 369 : 920-6, 2007.