Polyarthrite rhumatoïde : comment s'acheminer vers la rémission ?
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Comment juger de la rémission ?

Le Pr Marie-Christophe Boissier nous explique que si les médecins se mettent d’accord sur des critères de rémission de plus en plus exigeants, on peut encore aller plus loin. En effet, « même si l’on croit le patient en rémission, l’échographie des articulations montre qu’une inflammation articulaire avec épanchement persiste dans les ¾ des cas, signifiant que la rémission n’est pas cliniquement complète. Se pose alors souvent la question délicate de savoir quand arrêter une biothérapie qui s’est révélée efficace. En fait, même après plusieurs mois de rémission apparente, on ne sait pas sélectionner les cas qui permettront l’arrêt définitif du traitement. » C’est un autre sujet de recherches intensives auquel participe le Pr Boissier à l’Inserm UMR 1125 : mettre au point des thérapies qui permettront non seulement la rémission, mais aussi la guérison (www.univ-paris13.fr/li2p).

Quelles sont les approches non médicamenteuses associées ?

La chirurgie : il arrive qu’une articulation soit détruite. On opère en remplaçant celle-ci par une prothèse de hanche par exemple. On peut également réparer des mains.

L’ergothérapie : les techniques de rééducation sont parfois requises pour aider les personnes souffrant d’un handicap moteur à préserver leur autonomie.

La kinésithérapie : elle peut être utile, mais n’est pas fondamentale dans la polyarthrite rhumatoïde.

L’activité physique : difficile à pratiquer en cas de handicap et en période de poussées, l’activité physique est en revanche conseillée en rémission. Il est essentiel de conserver une activité physique pour la santé en général, d’autant plus qu’en rémission, le patient retrouve une vie normale.

L’alimentation : on ne connait pas encore le rôle joué par l’alimentation dans la polyarthrite rhumatoïde. On ne peut donc pas faire de recommandations aux patients. En revanche, des enquêtes sont en cours pour appréhender les habitudes alimentaires des personnes atteintes de rhumatismes. Tous les Français sont vivement invités à y participer, atteints ou non de polyarthrite : NutriNet-Santé, https://www.etude-nutrinet-sante.fr.

Le tabac : on sait que le tabac est à proscrire, car il rend plus sensible à la polyarthrite rhumatoïde. Les fumeurs développent une maladie plus grave et plus résistante aux traitements. De plus, le tabac abîme les vaisseaux, tout comme le fait la polyarthrite rhumatoïde.

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Source : En collaboration avec le Pr Marie-Christophe Boissier, Chef du service de rhumatologie de l’hôpital Avicenne (APHP, Bobigny), Directeur de l’UMR Inserm U1125/Faculté de Médecine/Université Paris 13.