Pilule contraceptive de 3ème génération : quel est le risque de maladie cardiovasculaire ?
Sommaire

Qui peut prendre une pilule contraceptive de 3ème et 4ème générations ?

35 ans et tabac : pas de pilule contraceptive œstroprogestative ! Un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m2 (obésité) est aussi une contre-indication. Une femme qui fume, même si elle est âgée de moins de 35 ans, ne doit pas recevoir une pilule œstroprogestative, qu’elle soit de 2ème, 3ème ou 4ème générations. Car son risque thromboembolique veineux est alors multiplié par 8.

Les pilules œstroprogestatives sont formellement contre-indiquées en cas d’antécédents personnels et familiaux d’accidents thromboemboliques, de thrombophilie biologique (troubles de la coagulation sanguine ou maladies causant des thromboses), d’hypertension artérielle, de diabète, de certains cancers (sein, hypophyse), de problèmes cardiaques, de dyslipidémies (taux de cholestérol et de triglycérides anormaux), de migraines avec aura ou d’insuffisances hépatique ou rénale.

Les dernières pilules de 2ème génération obtiennent les mêmes résultats sur l’acné que celles de 3ème génération. Mais certaines femmes ont des raisons particulières d’opter pour ces dernières comme des problèmes de peau liés aux progestatifs des pilules de 2ème génération ou un syndrome prémenstruel (céphalées, douleurs, anxiété, etc).

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Source : (1) Nathalie Bajos et al. La crise de la pilule en France : vers un nouveau modèle contraceptif ? Numéro 511 mai 2014 ; ; (2) Plu-Bureau G et al. Best Pract. Res. Clin. Endocrinol. Metab 2012; (3) Cancer du sein : RR=1.5 et le risque absolu = 1 cas pour 20 000 femmes (sipilule débutée avant 18 ans et prise prolongée). THIS, Gynécologie PRAT Mars 2013 ; (4) Etude Cohorte Royal College Hannaford BMJ 2007 – 2010
D’après un entretien avec le Pr Pierre Marès, gynécologue obstétricien, service de Gynécologie-obstétrique-maternité, (Hôpital Universitaire Carémeau, Nîmes), suite à une intervention organisée par les Laboratoires Pierre Fabre aux Entretiens de Bichat (8-10 octobre 2015) intitulé « Risque cardiovasculaire et contraception, conséquences et  recommandations 3 ans après la « crise » des pilules de 3ème génération ».