Petites fuites secrètes, ça se soigne très bien !
Sommaire

Fuites urinaires : comment traiter ?

En parler à son médecin, c'est déjà une solution…Une analyse fine de la situation est la clef d'une solution adaptée. On ne peut concevoir de tout régler sans avoir reconstitué l'historique des troubles et effectué un examen clinique complet, y compris gynécologique. RééduquerLes thérapies comportementales sont de véritables séances de musculation du périnée dirigées par un kinésithérapeute. Ces techniques sont extrêmement efficaces pour beaucoup de femmes. Dans l'ensemble, elles permettent de prendre conscience, puis de renforcer les contractions volontaires que l'on peut faire au niveau du périnée.Prendre les bons médicamentsUtilisés seuls ou associés aux thérapies comportementales, les remèdes choisis par le médecin dépendront du type d'incontinence. Le diagnostic doit donc être précis, et le suivi rapproché, car certains effets indésirables peuvent être gênants. Prendre les bons médicaments, c'est aussi tenter d'éliminer ceux qui peuvent perturber le bon fonctionnement de la vessie, ce qui n'est pas toujours facile (somnifères, diurétiques, etc.). Parfois le simple fait de diagnostiquer puis de traiter une infection urinaire permettra de faire rentrer les choses dans l'ordre !Il faut remarquer aussi que le traitement hormonal substitutif, y compris par voie vaginale, peut contribuer à prévenir, voire à résoudre, un certain nombre de situations.Opérer

Les incontinences urinaires d'effort résistant aux autres traitements, doivent toujours faire discuter de l'intérêt d'une intervention.

Après un bilan approfondi confirmant l'indication, le chirurgien proposera selon le cas une intervention, qui parfois sera un geste tout à fait minime, tout en donnant d'excellents résultats !

Bien sûr, quand l'incontinence s'accompagne de prolapsus (descente de l'utérus vers l'extérieur), le geste opératoire sera plus lourd.

Quelques conseils

  • Identifiez les possibles changements qui peuvent avoir donné lieu à cette incontinence urinaire.

    Un changement de médicament, de cadre de vie, un choc émotionnel, une infection urinaire peuvent provoquer des accidents urinaires.

  • Continuez à boire 1,5 l d'eau par jour.

    Diminuer son hydratation n'arrange pas les fuites, mais fatigue les reins, favorise les infections urinaires et fragilise l'organisme.

    Mieux vaut répartir ses prises de boissons différemment, en les limitant en fin de journée pour ne pas avoir à trop se lever la nuit.

  • Consultez le plus tôt possible, ne pas attendre.

    Prenez rendez-vous rapidement chez votre médecin, il ne faut pas attendre que les « petits accidents » deviennent chroniques…

  • Ne vous protégez pas trop tôt.

    Les vêtements et les serviettes hygiéniques, bien que de plus en plus performants, sont des traitements palliatifs.

    Il ne faut pas les utiliser en première intention, ni avant d'avoir fait une évaluation diagnostique chez son médecin (généraliste, gynécologue et/ou urologue).

    De même, ils peuvent parfois retarder les effets des thérapies comportementales : moins gêné, on est moins motivé à lutter. Néanmoins, quand ils deviennent indispensables, ils constituent un bon rempart contre la gêne et les odeurs, tout en permettant un habillage correct et donc une vie sociale satisfaisante.

  • Restez positive.

    Gardez à l'esprit que la guérison de l'incontinence est possible, sous réserve que le diagnostic soit correctement posé et que les facteurs environnants soient également pris en compte.

Alors, ne vous cachez plus, vous n'êtes pas le (ou la) seul(e) à avoir des fuites urinaires ! Personne ne vous juge.

Parlez de ces problèmes dès que possible avec votre médecin traitant.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Houston K.A., Incontinence and the older woman. Clinics in Geriatrics Medicine 1993; 9 : 157-171. Syllabus Gériatrique. IPSEN American Geriatrics Society. Société Française de Gérontologie. 1999 ; 125-133.