Pertes vaginales : comment en avoir moins ?
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Oubliez les douches intimes

La douche vaginale est une pratique aujourd’hui de moins en moins répandue, mais qui persiste encore chez certaines femmes et occasionne de réelles difficultés gynécologiques.

Pourquoi : les parois du vagin sont recouvertes d'un liquide composé principalement de lactobacilles, appelée aussi bacilles de Döderlein, qui jouent un rôle de protection, mais aussi d'auto-nettoyage. Comme pour l'intestin avec sa flore intestinale, nous parlons de flore vaginale*.

Cette protection est cependant fragile : certains facteurs comme une hygiène intime excessive et "décapante" peuvent la déséquilibrer. "Cela influence la fréquence des sécrétions vaginales car cela altère le biofilm normalement présent sur les parois vaginales", explique le Pr Graesslin.

Et aussi : de nombreux produits utilisés pour la douche intime contiennent des parfums ou du savon agressifs pour la muqueuse vaginale. Le pH naturel du vagin étant perturbé, cela peut augmenter les sécrétions pour rétablir un équilibre.

Le mieux : utilisez des savons à pH neutre et uniquement au niveau vulvaire et périnéal.

* Ces millions de bactéries (jusqu'à 10 millions par ml) permettent de conserver un milieu acide stable à l'intérieur du vagin, empêchant le développement de germes pathogènes (mycoses, cystites…).

Utilisez correctement vos tampons

C’est à dire : lors de vos règles, avec un écoulement normal, vous devez changer vos tampons toutes les 4 à 6h. Mais cela peut être plus souvent si le flux est plus important. Attention à ne pas "l’oublier" en revanche et à éviter d’en mettre un en prévision ou à la fin de vos règles.

Pourquoi : "Le port trop prolongé du tampon risque d’augmenter la prolifération bactérienne, le risque infectieux et les sécrétions vaginales", explique le Pr Graesslin.

Choisissez vos sous-vêtements

C’est à dire : certains tissus et matières peuvent augmenter le problème. Préférez des sous-vêtements en coton qui permettent de bien aérer le vagin. Oubliez les jeans et pantalons serrés qui pourraient aussi provoquer une plus grande sécrétion de pertes vaginales et la survenue de mycoses. Pensez aussi à dormir sans sous-vêtements si cela est possible.

Sans oublier que "le coton réduit les risques d’irritations et d’allergies. Sa fibre permet la respiration cutanée et limite ainsi les phénomènes de macération", explique le Pr Graesslin.

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Source : Remerciements au Pr Olivier Graesslin, gynécologue au CHU de Reims, professeur des universités et secrétaire général du CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français).