Paludisme
Sous les tropiques, l'animal le plus redoutable est l'anophèle, un moustique dont la piqûre entraîne la transmission du parasite à l'origine du paludisme.
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Sommaire

Paludisme : Conseils pratiques

  • Se renseigner avant de partir (Institut Pasteur, services hospitaliers, agences de voyage) pour savoir si le pays de votre destination est concerné par le paludisme. Si c'est le cas, vous serez renseigné(e) sur sa virulence et sa résistance aux médicaments.
  • Porter des vêtements clairs (les moustiques sont attirés par les couleurs sombres), amples, longs (couvrant les jambes et les avant-bras, serrés aux chevilles et aux poignets).
  • Le soir, porter des chaussettes et des chaussures fermées, ou lors de promenades près des marécages et des étangs.
  • Appliquer des répulsifs sur les parties découvertes du corps entre le coucher du soleil et l'aube. Ils se présentent sous forme de crème, de lotion ou de gel (que vous trouverez en pharmacie).
  • Dormir dans une chambre climatisée ou sous une moustiquaire, si possible imbibée d'insecticide ; il existe des kits dans le commerce permettant d'imprégner soi-même sa moustiquaire. Vérifier que la moustiquaire n'est pas trouée et veiller à bien la coincer sous le matelas.
  • Eloigner les moustiques de la chambre par des protections grillagées aux fenêtres et aux portes, des diffuseurs électriques ou des pulvérisateurs ; les insecticides fumigènes sont à utiliser dans les pièces aérées ou à l'extérieur de la maison. Vous les trouverez sur place.
  • Savoir qu'en zones impaludées (zones où sévit le paludisme) le risque de contamination est quasiment nul dans les grandes agglomérations. En revanche, il est maximum dans les zones humides, forestières et marécageuses. Evitez donc les zones rurales, surtout la nuit : mieux vaut visiter le pays en plein jour.
  • Savoir que, sauf raison impérieuse, un enfant en bas âge ou une femme enceinte ne devraient pas voyager en zone impaludée. Le paludisme chez une femme enceinte est dramatique pour le fœtus et beaucoup de médicaments anti-paludéens sont interdits pendant la grossesse.

Paludisme : Quand consulter ?

  • Fièvre de plus en plus élevée (pouvant atteindre 40°C), accompagnée de violents maux de tête, de courbatures et de signes digestifs (nausées, vomissements, diarrhées). Ces manifestations de primo-infection (chez une personne qui n'a jamais été en contact avec le paludisme) surviennent entre le 7ème et le 20ème jour après les piqûres de moustiques.
  • Frissons et tremblements (la personne a froid, grelotte, même s'il fait chaud), suivis d'une fièvre élevée (39,5 à 40,5°C) pendant plusieurs heures, puis baisse de la température avec sueurs abondantes et sensation de fatigue importante. Ces accès dits "palustres" correspondent au réveil des parasites et peuvent se répéter tous les 3 à 4 jours (cycles de multiplication des parasites).
  • Fièvre banal, syndrome grippal : les formes trompeuses sont fréquentes. C'est pourquoi tout voyageur présentant une fièvre au cours des trois mois qui suivent son retour d'une région où le paludisme est endémique doit être de principe suspect de paludisme.
  • Ictère (jaunisse) et urines foncées constituent un signe de gravité.
  • Confusion, troubles de la personnalité, crises épileptiques, voire coma : l'atteinte cérébrale signe une infection par Plasmodium falciparum et constitue une urgence médicale.
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Guide: 

Source : "Recommandations sanitaires pour les voyageurs", BEH n°16-17, 3 juin 2014. Le paludisme. K. Loban. Medsi. Le bon usage de la prophylaxie du paludisme. FMC Hebdo n° 136 du 22/01/2002. Prise en charge du paludisme à Plasmodium falciparum. 12è Conférence de consensus en thérapeutique anti-infectieuse de langue française HIA. J. Delmont. Médecine et Maladies infectieuses, décembre 1999, vol.29, suppl.3, p.425s-436s.