Ostéoporose : on peut anticiper 10 ans à l'avance !
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Ostéoporose prédite à horizon dix ans

Au moment de la ménopause, le risque de fracture à court terme est en général faible, puis augmente progressivement pour devenir net à plus long terme. En effet, la perte osseuse est un processus lent qui se traduit par une diminution annuelle de quelques pour cent de la densité minérale, les valeurs variant d'une femme à une autre en fonction de divers paramètres. On considère classiquement que la mesure de la densité minérale osseuse par ostéodensitométrie, dans les deux ans qui suivent la ménopause permet de prédire la déminéralisation ultérieure. Cette hypothèse a été testée par une équipe de chercheurs à partir d'une population de plus de 850 femmes ménopausées suivies pendant dix ans. Durant toute l'étude, aucun traitement anti-ostéoporosique n'a été prescrit. Les auteurs concluent que la valeur de la densité minérale osseuse mesurée dans les ans qui suivent la ménopause, permet de prédire le risque d'ostéoporose dans les dix années à venir. Cet indice pronostique est particulièrement intéressant car il permet d'identifier les sujets les plus à risque et la mise en place d'une prise en charge de l'ostéoporose précoce et adaptée. En effet, on dispose aujourd'hui de médicaments très efficaces, comme le raloxifène. Encore faudrait-il qu'ils soient plus largement remboursés par la sécurité sociale. En effet, ils ne le sont actuellement que trop tardivement, soit après la survenue d'une première fracture.Souhaitons que ce résultat contribue à modifier favorablement cette situation. À noter que l'ostéodensitométrie sera, enfin, prise en charge par la sécurité sociale à partir du 1er juillet 2006.

Rôle préventif du traitement hormonal substitutif de la ménopause

Dernière précision, dans certains cas, un traitement hormonal substitutif de la ménopause peut être conseillé pour prévenir l'ostéoporose. En effet, en période d'activité génitale, les estrogènes, hormones sécrétées par l'ovaire, limitent la destruction osseuse en stimulant directement les cellules qui fabriquent de l'os. À la ménopause, la sécrétion hormonale chute et le traitement hormonal substitutif, qui associe des estrogènes et un progestatif, permet donc de limiter la résorption osseuse et de maintenir la densité osseuse. Et enfin, pratiquer régulièrement une activité physique représente une excellente solution pour prévenir l'ostéoporose, car c'est la meilleure façon de renforcer ses os !

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Source : Abrahamsen B. et coll., Osteoporosis Int., 17 : 245-51, 2006.