Myopathies
Les myopathies ou maladies neuromusculaires se traduisent par des anomalies fonctionnelles du muscle (faiblesse, paralysies...).Elles peuvent toucher n'importe quel muscle dont les cellules sont progressivement détruites.Elles se traduisent d'abord par une faiblesse, la force musculaire diminuant progressivement. Plus tardivement survient une fonte des muscles atteints (ou amyotrophie), compromettant la fonction musculaire.
Sommaire

Myopathies : Examens

L'examen commence toujours par un interrogatoire approfondi afin de préciser le développement psychomoteur chez l'enfant ou le début des signes de la maladie chez l'adulte, ainsi que l'existence d'autres membres de la famille atteints d'une maladie neuromusculaire.

Le médecin va palper le malade, comparer les diamètres des membres, évaluer la diminution de la force musculaire et préciser la répartition de l'atteinte ainsi que la gêne fonctionnelle. Dans tous les cas, l'examen clinique est complet car le diagnostic d'une myopathie peut être évoqué devant des signes très divers : déficit moteur, difficultés respiratoires, déformations orthopédiques, problèmes cardiaques ou oculaires...

Un électromyogramme (enregistrement de l'activité électrique du muscle au repos et lors de la contraction) est réalisé pour confirmer le ou les muscles responsables du déficit ainsi que le type d'atteinte suspectée : atteinte myopathique (située au niveau du muscle) ou neuropathique (située au niveau du nerf). Cependant un électromyogramme normal n'exclut pas forcément une maladie neuromusculaire.

C'est la biopsie musculaire qui va permettre de connaître la cause exacte de l'atteinte grâce à l'étude histologique (aspect des cellules) de la fibre musculaire.

Dans le cas des maladies neuromusculaires héréditaires, une analyse de l'ADN peut être effectuée pour préciser l'anomalie génétique : localisation chromosomique, identification du gène. Cependant, cet examen dépend de l'avancée des connaissances acquises sur la maladie suspectée (gène connu et mutations identifiées).

Myopathies : Traitement

Myopathies héréditaires

Il n'existe pas de traitement spécifique des myopathies héréditaires. La fonction musculaire peut être améliorée par la kinésithérapie classique ou respiratoire en cas d'atteinte des muscles intercostaux ou abdominaux. La chirurgie est utile pour corriger une rétraction irréversible ou une déformation musculaire responsable d'une impotence fonctionnelle importante.

Myopathies secondaires

Dans le cas des myopathies secondaires (toxiques, médicamenteuses ou endocriniennes), il faut évidemment supprimer la cause et entreprendre une rééducation pour retrouver son potentiel musculaire.

Thérapie génique

De grands espoirs se portent aujourd'hui sur la thérapie génique, qui consiste à corriger un gène malade, le plus souvent en transférant à l'intérieur de la cellule un autre gène, normal celui-là, qui le remplacera. Plusieurs stratégies sont actuellement à l'étude. L'objectif est de pouvoir restaurer, grâce à ce traitement, une certaine force musculaire chez les malades.

D'autres approches thérapeutiques sont expérimentées, comme les greffes locales de cellules musculaires immatures, mais il s'agit encore de voies de recherche très préliminaires.

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Guide: 

Source : Histoire des myopathies. Patrice Pinell. Ed. Payot. Le pouvoir des malades. L'association française contre les myopathies et la recherche. Michel Callon. Les Presses de l'Ecole des Mines. Indications, modalités, limites de la rééducation dans les pathologies neuromusculaires non acquises (à l'exclusion du drainage bronchique et de la ventilation mécanique). Recommandations de l'ANAES.