La méningite : son traitement est toujours une urgence !
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Les méningites à liquide clair

Les plus fréquentes sont d'origine virale, exceptionnellement causées par des champignons (mycoses), ou parfois par des bactéries dont l'agent de la tuberculose (bacille de Koch) ou de la listériose (Listeria monocytogenes). Les méningites virales sont provoquées par de très nombreux virus. Elles sont fréquentes, surtout à l'approche de l'été, mais la plupart du temps bénignes. Résistantes aux antibiotiques (traitement le plus classique de la méningite), l'institut de veille sanitaire recommande généralement de simples règles d'hygiène, comme se laver les mains pour éviter la transmission du virus. Du fait de leur caractère inoffensif, les virus en causes ne sont habituellement pas recherchés. Précisons que certaines maladies virales peuvent s'accompagner d'une atteinte méningée (les oreillons, l'herpès…).

Les méningites purulentes

Apparaissant principalement en hiver, ce sont les méningites les plus dangereuses dont leurs conséquences diffèrent en fonction du germe responsable de la maladie. Trois bactéries sont impliquées : l'Haemophilus influenzae, le méningocoque et le pneumocoque.

La méningite à Haemophilus influenzae

Souvent grave, elle a été considérée pendant longtemps comme la plus fréquente chez les enfants de moins de cinq ans. Actuellement, elle a pratiquement disparu depuis le milieu des années 90, grâce à la commercialisation d'un vaccin.

La méningite à méningocoque

Connue sous le nom de méningite cérébrospinale, elle reste aujourd'hui préoccupante, d'autant plus qu'elle se déclare la plupart du temps par épidémie dans les collectivités, surtout les écoles et les crèches. En France, depuis dix ans, son incidence est stable avec 400 à 500 cas par an. Il existe plusieurs sortes de méningocoques : A, B et C. Environ 60% des méningites à méningocoque sont de type B, et 20% de type C. Quant au méningocoque A, il a pratiquement disparu. Un vaccin préventif est disponible contre les agents A et C, mais il ne figure pas sur le calendrier vaccinal des nourrissons car il n'est efficace que sur les enfants de plus de deux ans et les adultes. En revanche, contre le méningocoque B, l'agent le plus fréquent en France, on ne dispose actuellement d'aucun vaccin.

La méningite à pneumocoque

Elle fait souvent suite à une infection de l'oreille ou des sinus, plus rarement des voies respiratoires. Son évolution est souvent très grave. En France, chaque année on recense 500 cas de méningite à pneumocoque. Elle est sans dommage pour 60% des malades, mais un tiers conserve des séquelles importantes (surdité, retard mental, épilepsie, etc.). Dans 15% des cas elle est mortelle et particulièrement dangereuse chez les personnes âgées.Un vaccin efficace dès les premiers mois de la vie devrait bientôt être disponible. Toutefois, son efficacité chez l'adulte n'a pas encore été prouvée.

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Source : Méningites bactériennes: stratégies de prévention et de traitement. Ed. INSERM