Maladie d'Alzheimer : que faire quand le malade déambule ?
Sommaire

Quelques aménagements à faire...

Pour améliorer le bien-être du malade, il faut adapter le monde à son fonctionnement et non le contraire. Pour faire au mieux, un solide sens de l'observation peut suffire à régler énormément de problèmes.

Une fois le « besoin élémentaire » identifié, il faut y répondre, quitte à adapter tout l'environnement.

Quelques recommandations à tester

Du calme, de l'espace…

Il faut aménager autant que possible une zone peu bruyante, bien éclairée (mais pas trop), bien signalée et sécurisée (ranger les tapis, les fils téléphoniques, les objets qui encombrent les passages, sécuriser les cuisinières à gaz par des systèmes coupe circuit). À la maison, on fermera la porte d'entrée et on protègera les escaliers. En institution, les nouveaux projets tendent à privilégier des systèmes anti-fugues très peu contraignants (bracelets alarme silencieuse à déclenchement magnétique lors d'un passage de porte).

Il ou elle veut marcher ?

Et bien marchons un peu avec la personne et profitons-en pour l'aider à s'orienter. Des promenades dirigées dans la maison, le jardin ou même le quartier, proposées très régulièrement, suffisent souvent à répondre à un vrai besoin et à détendre l'atmosphère.

Ne pas obliger à rester assis et surtout éviter la contention

Plus on l'empêche, plus on exacerbe le besoin de se déplacer.

Rythmer les journées

Lever, toilette, repas, activités.

Proposer des activités ludiques ou artistiques

S'occuper avec des tâches ménagères (plier du linge, débarrasser la table), lutter contre l'ennui.

Traiter l'anxiété et la dépression

Elles sont à l'origine de bon nombre de troubles du comportement. Il n'y a pas de médicament contre la déambulation et tout ce qui « calme » augmente les risques de somnolence et donc de chutes !

Maintenir ou retrouver le rythme veille/sommeil

Activités toniques le matin, relaxation en fin d'après midi...

Chaque malade est différent et possède sa propre histoire. La meilleure façon de l'aider est de s'en souvenir. Ceux qui aident ou soignent ont donc tout intérêt à développer un sens aigu de l'observation et de l'analyse.

Finalement, on se rend compte que contrer les risques liés à la déambulation peut contribuer au maintien d'une certaine autonomie et peut-être même d'une vraie qualité de vie.

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Source : Logsdon R.G. La déambulation chez les sujets avec la maladie d'Alzheimer vivant à domicile. Maladie d'Alzheimer, recherche et pratique clinique. Serdi Edition, 124-30, 2000.