Luxation congénitale de la hanche : à dépister et traiter précocement
Sommaire

Les signaux d'alarmes

Le dépistage est systématique chez tous les nouveau-nés. Il est effectué par le pédiatre ou le médecin généraliste avant le 8e jour. Le médecin recherche l'instabilité des hanches ou un ressaut (traduction tactile et audible du fait que la tête fémorale sort de son logement ou y rentre) par des manoeuvres spécifiques. Le manque de symétrie des mouvements des hanches constitue un signe d'alarme important. Au moindre doute, une échographie est pratiquée.Si la radio n'a pas de valeur à la naissance, elle est très utile au 4e mois en cas de limitation du mouvement d'abduction de la hanche du petit enfant (possibilité d'écarter le membre inférieur) ou de mobilité anormale ou insuffisante. Elle est vivement conseillée au moindre doute. L'échographie est moins performante à cet âge.

Le traitement

Son principe Le traitement est d'autant plus facile que le diagnostic est précoce. Il consiste à maintenir les hanches en position d'abduction (jambes écartées en position de grenouille), position qui, en aucun cas ne doit être forcée, l'enfant pouvant effectuer de petits mouvements.Une fois le traitement mis en place, son efficacité doit être vérifiée par :

  • un contrôle de l'acceptation du traitement par les parents : port régulier de l'appareillage d'abduction et sa bonne mise en place ;
  • une surveillance échographique aux 8e jour, 1er mois et 2e mois, qui permet de juger des progrès anatomiques.
  • Sa réalisation Dans la période néonatale, le meilleur moyen d'abduction est représenté par le lange câlin, un appareil souple qui maintient les jambes écartées, dans le but de stabiliser la hanche.Lorsque le traitement doit se poursuivre après la période du 2e mois ou lorsque le dépistage est fait plus tardivement, on peut utiliser deux autres types d'appareillage :

  • le coussin d'abduction ou de Becker (souple lui aussi) ;
  • le harnais de Pavlick, un appareil très efficace qui comprend une série de sangles permettant de doser l'abduction et de s'adapter à l'évolution de la croissance de l'enfant, tout en empêchant certains mouvements nocifs. Il demande un peu plus apprentissage.
  • Le recours à l'extension continue se fait en cas d'échec de la mise en abduction, par des moyens orthopédiques.L'intervention chirurgicale demeure rare. Elle intervient :

  • précocement dans les formes irréductibles de luxation ;
  • ultérieurement pour compléter la formation du cotyle que la croissance n'a pu effectuer et/ou pour restaurer une bonne adaptation du couple tête fémorale-cotyle en agissant sur l'orientation du col du fémur.

uvant effectuer de petits mouvements.Une fois le traitement mis en place, son efficacité doit être vérifiée par :

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Source : Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique, www.sofcot.com.fr.