J'aime le gras, c'est grave ?
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Le gras, ça fait du bien au moral

Une tartine de pain bien beurrée, c'est meilleur qu'un morceau de pain tout seul, même s'il est bien frais ! Même topo pour les fraises nature ou avec de la crème fraîche ou de la Chantilly. Des asperges avec une bonne sauce mousseline, ça peut être carrément voluptueux, de même qu'une mousse au chocolat.

Le gras, c'est bon, c'est doux, ça fait plaisir et on se sent mieux quand on en mange.

Mais ce n'est pas le plaisir gustatif seul qui apporte ce bien-être. Une expérience réalisée à l'Université de Louvain, sur des femmes non obèses, a démontré que c'étaient les lipides eux-mêmes qui étaient responsables de ce bienfait.

Chez certaines d'entre elles, les chercheurs ont perfusé des graisses directement dans l'estomac et chez d'autres une solution saline. En même temps, ils leur ont montré des images qui pouvaient les rendre tristes.

Grâce à l'IRMF (Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle), ils ont mesuré ce qui se passait dans leur cerveau et se sont aperçus que celles qui avaient des lipides dans l'estomac étaient bien moins tristes que les autres. Ceci à cause du déclenchement de la sécrétion d'une hormone, dans l'intestin, qui va ensuite se balader dans le cerveau et titiller dans le bon sens les zones émotionnelles.

Il n'est donc pas question de se priver complètement de gras sous peine de risquer d'être triste et de frôler la déprime !

Quelles sont les bonnes doses de gras ?

L'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) qui détermine les Apports nutritionnels conseillés, recommande "ni trop, ni trop peu de lipides" et a fixé une fourchette entre 35 et 40 % des calories quotidiennes apportée par ceux-ci.

Ce qui veut dire, pour une alimentation à 2 200 calories (moyenne pour une femme), 77 à 88 g de lipides par jour. Ce qui n'est pas mal !

Mais dans ceux-ci, les acides gras saturés ne doivent pas dépasser 12 %.

Mieux vaut donc mettre la pédale douce sur les produits qui en contiennent beaucoup :

  • en dégraissant les viandes rouges avant de les cuire (ou en laissant leur gras dans l'assiette),
  • en cuisinant à l'huile d'olive et non au beurre,
  • en consommant des charcuteries épisodiquement, jamais tous les jours, de raisonnables portions de fromages (40 g),
  • mais aussi en éliminant tous les produits industriels qui contiennent de l'huile de palme (il faut regarder les étiquettes) car elle en est particulièrement riche.

En même temps, si l'on consomme du poisson deux ou trois fois par semaine, si l'on fait ses salades à l 'huile de colza, si à l'apéritif on se croque agréablement une petite poignée de noix, on aura son quota de ces bons acides gras polyinsaturés que sont les Omega 3.

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Source : http://pmb.santenpdc.org/opac_css/doc_num.php?explnum_id=11878, American Journal of Clinical Nutrition, volume 92, p. 194-202 doi:10.1038/ejcn.2010.45. Journal of clinical investigations,“Fatty acid–induced gut-brain signaling attenuates neural and behavioral effects of sad emotion in humans” - 31.07.2011.