INTERVIEW : Le point sur le traitement de la ménopause
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e-sante : Quelles recommandations feriez-vous ?

Pr Philippe Chanson : La décision d'un THS doit être individuelle et adaptée à chaque patiente car il présente incontestablement des bénéfices, dont les mieux établis sont la prévention des bouffées de chaleur et des symptômes vaginaux, améliorant ainsi la qualité de vie des femmes. Toutefois, certaines femmes ne sont nullement gênées par ces symptômes. A l'inverse, au bout d'un certain temps (environ 5 ans), il est bien établi que le THS expose aussi à un petit risque de cancer du sein : les femmes sous THS font un peu plus souvent un cancer du sein que les femmes non traitées (ou ayant arrêté le THS depuis plus de 5 ans). En revanche, il faut signaler que sous THS, elles développent un peu moins de cancer du côlon. Quant à l'effet bénéfique sur l'os, on a vu qu'il fallait le poursuivre longtemps pour réellement bénéficier d'une prévention des fractures.On peut donc proposer en début de ménopause, sauf en cas de contre-indication ou de facteur de risque, un THS pour une première période de 5 années et réévaluer chaque année son bien-fondé. Après 5 ans, en pesant soigneusement les avantages et les inconvénients, le médecin et la patiente doivent de nouveau décider si la poursuite du traitement est justifiée ou non.

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