Incontinence urinaire féminine
L'incontinence urinaire est la perte involontaire et intermittente des urines en dehors de l'émission normale contrôlée. C'est un phénomène assez courant, en tout cas beaucoup plus fréquent qu'on ne l'imagine car il est rarement avoué.
Sommaire

Incontinence urinaire féminine : Examens

Le médecin recherche la cause de l'incontinence, car le traitement est différent selon qu'il s'agisse d'une instabilité de la vessie ou d'une incontinence d'effort. Les antécédents gynécologiques et obstétricaux (nombre d'enfants, déroulement des accouchements, poids des enfants) sont importants à prendre en compte.

L'examen clinique recherche un "prolapsus" vésical, utérin ou rectal (descente de la vessie, de l'utérus, du rectum, en dessous de sa position normale). Au terme de cet interrogatoire et de ce bilan clinique, il est possible de juger du degré d'incontinence et de savoir si elle entraîne une gêne nécessitant un traitement.

En revanche, l'examen clinique ne permet pas toujours de déterminer sa cause précise et des examens complémentaires s'imposent alors. Ils consistent essentiellement en des explorations "urodynamiques" (cystomanométrie, sphinctérométrie statique, sphinctérométrie dynamique, débimétrie, électromyographie).

Ces examens, peu douloureux, permettent de préciser au mieux les différents types d'incontinences urinaires. Ils consistent à mettre une petite sonde à l'intérieur de la vessie contenant des capteurs de pression, à remplir cette vessie avec un liquide stérile et à analyser le comportement de celle-ci lors des différentes phases de remplissage de la vessie et lors de stimuli extérieurs : toux, contacts avec de l'eau.

Incontinence urinaire féminine : Traitement

Le traitement de l'incontinence urinaire est d'abord préventif et doit s'envisager dès le premier accouchement. La pratique de l'épisiotomie a considérablement diminué les incontinences urinaires. De plus, la rééducation des muscles du périnée dans les mois qui suivent l'accouchement, permet de corriger, de façon très appréciable, les lésions minimes des muscles de soutènement vésical.

La rééducation périnéale est recommandée dès les premières manifestations de l'incontinence urinaire, avec un kinésithérapeute spécialisé. Elle consiste en un véritable apprentissage du corps : régulation de la vessie, ressentir les contractions du releveur, apprendre à mieux le contracter et au bon moment.

Les traitements médicaux ont, soit une action locale au niveau de la vessie afin de diminuer l'excitabilité vésicale, soit une action au niveau central (antidépresseurs). La ménopause étant un facteur aggravant de l'incontinence urinaire, le traitement hormonal de celle-ci entre dans le cadre des traitements médicaux des incontinences urinaires.

Les traitements chirurgicaux consistent à renforcer les muscles pelviens (pose d'une bandelette) et à "remonter" la vessie. Ils peuvent être limités à la vessie quand celle-ci est le seul organe intéressé. Le traitement d'un prolapsus pourra être réalisé soit par ouverture du ventre (laparotomie), soit le plus souvent par les voies naturelles (vaginales).

L'ensemble de ces différents traitements, rééducation médicale et chirurgie, donne 90 % de bons résultats.

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Guide: 

Source : guide familial des maladies publié sous la direction du dr andré h. dandavino - copyright rogers média, 2001