Une hormone, à quoi ça sert ?
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Hormones, quand la machine se dérègle

C’est souvent lorsque notre équilibre hormonal vacille que l’on prend conscience du rôle précieux de ces molécules. « Toutes les hormones peuvent être en manque ou en excès », précise Valérie Foussier. Diabète, problèmes de fertilité ou de puberté..., découlent de ce dérèglement hormonal. Une hormone de synthèse est alors fabriquée pour pallier la carence d’une hormone naturelle. Exemple : l’insuline est une hormone fabriquée par le pancréas pour réguler le taux de glucose dans le sang (la glycémie). Parfois, le pancréas ne fait pas son travail, ne produisant pas assez d’insuline : c’est le diabète de type 1. Grâce à des injections d’insuline quotidiennes, d’une insuline fabriquée en laboratoire, les personnes qui en sont atteintes vont pouvoir continuer à vivre normalement. Mais ces hormones de synthèse n’ont pas la même souplesse que leurs grandes sœurs naturelles. Elles sont données à un taux fixe et constant, en essayant d’intégrer par anticipation les besoins du moment. Cela peut entraîner des effets secondaires. La balance bénéfices/risques doit toujours être évaluée.

Le scandale de l’hormone de croissance

L’hormone de croissance est un traitement destiné à donner aux enfants trop petits une taille dite « normale » à l’âge adulte (entre 163 et 187 cm pour un homme, entre 152 et 174 cm pour une femme). Avant 1985, cette hormone était extraite d’hypophyses de cadavres, dont certains étaient infectés par la maladie neurologique de Creutzfeld-Jakob. Cela fût à l’origine d’un immense scandale sanitaire, car 120 patients sont morts au terme de longues souffrances. « Aujourd’hui, l’hormone de croissance utilisée est synthétique, sans risque infectieux. » Des injections quotidiennes permettent de remplacer l’hormone qui fait défaut.

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Source : "Portrait robot d'une hormone", Magazine Côté Santé, N°103, août/septembre 2016.