Fibromes
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Fibromes : Examens

C'est l'examen gynécologique qui permet de suspecter l'existence d'un (ou plusieurs) fibrome(s). Au toucher vaginal associé à la palpation abdominale, l'utérus est dur, irrégulier et d'un volume plus ou moins accru.

Le diagnostic est toujours confirmé par une échographie pelvienne (examen par ultrasons du petit bassin), afin de préciser la localisation, la forme et le volume du fibrome.

Un examen par Doppler y est associé afin d'explorer sa vascularisation. Il est parfois nécessaire de préciser davantage le diagnostic et ses conséquences sur l'utérus par une hystérographie (radiographie de l'utérus avec injection de liquide) ou par une hystéroscopie (avec un instrument optique introduit dans la cavité) qui permettent de visualiser directement un fibrome.

Fibromes : Traitement

Tous les fibromes ne nécessitent pas un traitement.

S'ils n'entraînent pas de symptôme, une surveillance régulière suffit le plus souvent.

Un fibrome qui provoque des hémorragies, mais pas de compression des organes de voisinage, pourra être traité par hormonothérapie. Ce traitement médical est destiné à arrêter l'évolution du fibrome, sans le faire disparaître.

Deux types de médicaments peuvent être prescrits :

  • les dérivés de la progestérone s'opposent aux effets néfastes des œstrogènes et sont généralement administrés 10 à 15 jours par mois en fin de cycle ;
  • les "antigonadotropes" suppriment les sécrétions hormonales des ovaires et créent ainsi une ménopause artificielle. En bloquant le cycle menstruel, la taille des fibromes diminue et les symptômes régressent. On ne peut cependant pas les utiliser plus de quelques mois car ils entraînent des effets secondaires (bouffées de chaleur, perte de calcium osseux...). Ces antigonadotropes constituent donc seulement une solution d'attente, avant une intervention chirurgicale ou l'installation de la ménopause naturelle.

En cas de traitement chirurgical

Le traitement chirurgical est indiqué en cas de fibrome(s) de volume important, comprimant d'autres organes, ou encore si les hémorragies persistent malgré le traitement médical.

Deux possibilités s'offrent alors :

  • retirer les fibromes en conservant l'utérus (il s'agit alors d'une myomectomie), l'ablation laisse ainsi la possibilité de développer ensuite une grossesse ;
  • réaliser une ablation totale de l'utérus quand les patientes sont plus âgées et ne souhaitent plus de grossesse. Dans ce dernier cas, la conservation des ovaires permet le maintien du cycle hormonal naturel.

Selon la taille, le nombre et la disposition des fibromes, ces différentes interventions s'effectuent par voie abdominale ou par les voies naturelles. La chirurgie par hystéroscopie permet de retirer les petits fibromes sous-muqueux (ceux qui saignent) au moyen d'un instrument optique introduit dans l'utérus.

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Guide: 

Source : J. Lansac, P. Lecomte. Gynécologie. Masson (Pour le praticien) 1998. Fibrome utérin. Les recommandations du CNGOF (Conseil national des gynécologues et obstétriciens français). Novembre 2000. Le fibrome en pratique. Impact Hebdo 10/12/1999. Numéro 473.