Essentiel : l'orthophoniste du sujet âgé
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Les atteintes neurologiques : une grande répercussion, peu de solutions…

La maladie de Parkinson est responsable, entre autres, d'une rigidité musculaire rendant difficile l'ouverture de la bouche. La voix perd son côté mélodieux et devient uniforme, son intensité se réduit, allant parfois jusqu'au blocage. La rééducation consiste, en complément du traitement médicamenteux, à travailler le contrôle du souffle et des mouvements de la bouche. La lecture à haute voix, mieux que la parole spontanée, est un bon exercice. La paralysie des organes impliqués dans la phonation (langue, pharynx, larynx, cordes vocales) est responsable parfois de la perte d'intensité de la voix ou du changement de sa tonalité (par exemple, caractère bitonal en cas de la lésion d'un nerf appelé récurrent). Le travail de récupération consiste à rééduquer les mouvements de la langue, des joues et du voile du palais, et à augmenter la capacité respiratoire. Les résultats ne sont pas toujours spectaculaires, mais suffisent parfois à apporter un petit bénéfice.

Les lésions cérébrales : quand l'accident vasculaire trouble le langage…

Dans ce cas, l'impossibilité de parler, alors que les organes de la phonation sont intacts, s'appelle l'aphasie. Son importance et ses répercussions dépendent des zones cérébrales lésées. Le bilan orthophonique sera fait souvent pendant l'hospitalisation et la rééducation s'adaptera aux capacités de récupération de chacun. C'est le suivi régulier, adapté à chaque personne, en fonction de ses problèmes et de sa motivation, qui reste la meilleure méthode. Parfois, le malade ne trouve plus les mots alors qu'il sait ce qu'il veut dire (Aphasie de Broca). L'orthophoniste aidera à retrouver des termes ou des formules simples de la vie courante, en choisissant les plus courts et les plus faciles. Les exercices les plus classiques : faire nommer les objets manipulés, verbaliser les actes quotidiens en phrases brèves, faire répéter le malade en situation, etc. Dans d'autres cas, le patient parle sans discontinuer dans un jargon incompréhensible pour son entourage. Il s'agit alors de ne pas encourager ce nouveau langage en limitant les propos. Le rééducateur pose des questions simples pour lesquelles les réponses ne peuvent être que « oui » ou « non ». Plus tard, il permettra des phrases plus longues, en répétition, et toujours en corrigeant les mots inappropriés.

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Source : Thevenon A. et pollez B., Abrégés Rééducation Gériatrique. Ed Masson : 85-94.