Enurésie de l’adolescent : on ne lâche rien !
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Pas de diagnostic d’énurésie sans calendrier mictionnel

En consultation, l’urologue va retracer l’histoire de la maladie et s’aider de questionnaires qui explorent les troubles de la miction et de la continence et d’un calendrier mictionnel sur 48h rempli au préalable par l’adolescent (nombre de mictions et leurs horaires avec si possible la quantité d’urine émise, mesurée dans un verre en plastique gradué en millilitres). Si l’adolescent porte toujours des couches, la production d’urine nocturne est déduite par la différence de poids de la couche mouillée/sèche ajoutée au volume d’urines émises au réveil. Il effectuera aussi un examen clinique neuro-urologique complet pour explorer cette incontinence urinaire. Aucun examen complémentaire n’est utile en première approche, tout au plus une bandelette urinaire réactive pour éliminer en particulier un diabète.

25% des cas d'énurésie guéris avec les règles hygiéno-diététiques

Première étape, le suivi des règles hygiéno-diététiques peut guérir près d’un quart des adolescent et jeunes adultes énurétiques. Elles visent à corriger les apports hydriques et leur répartition :

  • Les apports liquides chez l’adolescent ou l’adulte énurétique restent normaux : 35-40 ml par kilo et par jour, ingérés entre 7h et 18h.
  • 1/3 des boissons quotidiennes est absorbé au petit déjeuner. 70% des apports liquides doivent être ingérés avant 16h.
  • Une fois ces règles respectées, on peut ensuite envisager de diminuer le plus possible les apports hydriques après 18h.
  • Éviter les boissons gazeuses sucrées en seconde partie de journée ainsi que les aliments très salés, le thé, le café.
  • Limiter l’apport calcique en modérant les laitages le soir.
  • Boire avant le sport. Pas après.
  • Attention aux apports hydriques cachés ! Une soupe au dîner fournit 300ml de liquides.
  • Aller uriner régulièrement dans la journée, sans attendre la dernière minute.
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Source : D’après un entretien avec le Dr Henri Lottmann, chirurgien urologue - service chirurgie viscérale pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades (Paris)