Compatibilité entre donneur et receveur

Toute la difficulté de la greffe osseuse tient à la compatibilité entre le donneur et le receveur. «La compatibilité est liée à un système génétique appelé HLA, précise le professeur Dalle. Il faut remplir des critères sur cinq sous-groupes, prenant en compte à chaque fois le patrimoine génétique du père et de la mère.Il faut, pour qu’une greffe puisse se faire, qu’au moins 9 de ces 10 critères correspondent entre le donneur et le receveur.» Après une recherche dans la fratrie, la compatibilité est recherchée dans un fichier international comportant près de 20 millions de donneurs. Malheureusement, celui-ci sous représente certaines populations d’Afrique Sub-saharienne ou d’Asie.

Petite intervention, grand résultat

Certains donneurs inscrits depuis des années n’ont encore jamais été appelés. Mais la quantité de donneurs potentiels est une assurance pour les patients malades de pouvoir être soignés. D’autres en revanche seront appelés et bénéficieront alors d’un suivi médical méticuleux, tant pour leur santé que pour celle de leur receveur. Le jour de la greffe est généralement un moment dont tout le monde se souvient, donneur et receveur, même s’ils ne se connaissent pas, un des piliers du don de moelle et de cellules en France étant l’anonymat.

«Je me souviens très bien du jour où mon fils Julian a reçu la moelle de son donneur. Ce fut un moment crucial pour nous par sa signification et ses enjeux. Pour Julian, l’intervention en elle-même n’était pas trop impressionnante, cela ressemblait à une simple transfusion, note Véronique. En amont de la greffe, une chimio avait été réalisée pour éliminer la moelle malade et laisser place à la nouvelle moelle. Nous savions que cette moelle pouvait le sauver.»