Diabétiques, préservez vos yeux !
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Agir avant la baisse visuelle

La mise en évidence d’une atteinte de la rétine à un stade précoce permet de la traiter avant que ne survienne la baisse visuelle. Pour autant, les personnes diabétiques sont encore peu sensibilisées à consulter un ophtalmologiste annuellement ; seulement 50% à 70% d’entre elles se plient à cette visite de contrôle. Même si on ne ressent aucun symptôme, un examen ophtalmologique de dépistage par photographie du fond d’œil à l’aide d’un appareil spécifique - un rétinographe non mydriatique - est pourtant la règle chaque année, d’autant plus que le diabète et l’hypertension artérielle ne sont pas contrôlés. Néanmoins, en cas de diabète bien contrôlé et non traité par insuline, de pression artérielle équilibrée et sans rétinopathie existante, un intervalle de dépistage de 2 ans peut être suffisant après un examen du fond d’œil initial. Mais lorsque la maladie a commencé à se développer, la surveillance dépend de la sévérité de l'atteinte de l’œil.

Dr Sylvie Feldman-Billard : « Au cours de certaines périodes de la vie (adolescence, grossesse, situations induisant une normalisation rapide de la glycémie...), le risque d'évolution de la rétinopathie étant plus marqué, il justifie d'une surveillance plus rapprochée."

Comment limiter la baisse visuelle ?

Il existe depuis quelques années des moyens pour limiter la progression de la déficience visuelle notamment celle liée à un œdème maculaire. Des injections dans le vitré d’un produit appelé anti-VEGF sont pratiquées de façon répétée. Quant au traitement de référence de la rétinopathie proliférante, il s’agit de la photocoagulation rétinienne au laser. C’est à dire que l’on utilise l'effet cicatrisant et coagulant d'un laser sur les capillaires de la rétine.

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Source : (1) Diabetes Res Clin Pract 2014 ;105 :302-312
D’après un entretien avec le Dr Sylvie Feldman-Billard, diabétologue au Centre Hospitalier National d'Ophtalmologie (CHNO) des Quinze-Vingts (Paris).