Diabète de type 2 : attention aux hypoglycémies !
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Diabète de type 2 : repérer les hypoglycémies et réagir !

Une hypoglycémie sévère conduit à une perte de conscience d’où un risque de chute, d’accident etc. et plonge parfois la personne dans le coma. Les signes évocateurs d’une hypoglycémie sont :

  • une sensation de faim
  • une sensation de faiblesse, avec une pâleur et une forte transpiration
  • des tremblements
  • une confusion, des vertiges, une vision trouble
  • des nausées légères
  • un état irritable voire d’agressivité
  • un rythme cardiaque qui s’accélère, une sensation d’angoisse

Il faut alors réagir sans retard, et se « resucrer », avec au choix :

trois morceaux de sucre ou bonbons (15g de sucre), un verre de jus de fruit ou une demie-cannette de soda (pas de boisson light), un mini berlingot de lait concentré sucré ou une barre de céréales aux fruits. Le chocolat, comme les biscuits ou la pâte d’amandes sont déconseillés : la graisse retarde l’absorption du sucre.

Si le prochain repas n’est pas prévu avant deux heures, une collation préviendra tout risque de rechute.

Si le malaise persiste 20 minutes après le resucrage, les diabétiques de type 2 sous insuline doivent vérifier leur glycémie au bout du doigt s’ils le peuvent. Si celle-ci est encore inférieure à 0,7 g/l, ils doivent reprendre 15g de sucre.

Si la personne perd connaissance, les proches doivent lui injecter une ampoule de glucagon ou appeler les secours.

Comment prévenir les hypoglycémies dans le diabète de type 2 ?

Les seniors (après 60 ans et surtout au-delà de 70 ans), et tous ceux qui ont une insuffisance rénale, une grande ancienneté de diabète de type 2 ou des objectifs de glycémie trop stricts (c’est-à-dire trop bas) qui les mettent en danger d’hypoglycémie, sont parmi les plus à risque.

Si la personne fait souvent des hypoglycémies, le médecin devra revoir les objectifs de glycémie à la hausse, adaptés à l’état de fragilité du patient (principalement à cause de problèmes cardiovasculaires et respiratoires). Si la personne est sous insuline, le médecin pourra diminuer des doses trop importantes par rapport aux besoins ou lui expliquer comment mieux gérer ses doses au quotidien. Il pourra aussi éviter les molécules à risques (sulfamides et glinides) surtout chez les diabétiques âgés et fragiles qui représentent un tiers des diabétiques (plus d’un million de personnes en France) et préférer les gliptines ou incrétines, voire de petites doses d’insuline basale (type glargine).

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Source : *Vascular Health and Risk Management 2015:11 417–425
 D’après un entretien avec le Pr Serge Halimi, diabétologue, professeur émérite de l'université médicale et des sciences Univ. Joseph Fourier de Grenoble