Déodorant et anti-transpirant : quel impact sur notre santé ?
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Déodorant, anti-transpirant ou gel douche : préserver la santé de la peau

Au niveau des aisselles, l’équilibre de la flore est, notamment assurée par les glandes sudorales qui produisent la sueur mais, également, via les lysozymes : ces protéines capables de détruire et donc de réguler la population microbienne.

« Le microbiote (flore) cutané normal joue un rôle essentiel dans le maintien de la santé de l’homme et de sa peau ; il est primordial de savoir le préserver. Or des habitudes apparemment anodines, telles que prendre une douche avec un gel douche classique, peuvent être l’équivalent d’un ouragan pour la flore, endommageant cet écosystème naturel et perturbant la composition microbienne résidente. Il est donc essentiel de veiller à choisir des produits nettoyants respectueux des différents constituants de notre peau et de son microbiote cutané de façon à pouvoir en préserver la santé, la beauté et le bien-être* », explique le docteur Christine Lafforgue, dermopharmacologue (Châtenay-Malabry).

Les déodorants réduisent la flore bactérienne

Qu’en est-il des déodorants, peut-on les utiliser sans risque pour notre santé ?

Une étude récente** démontre que leur usage modifie la flore bactérienne de la peau des aisselles. Dans le cadre de ces travaux, les chercheurs ont recruté 17 participants, hommes et femmes, répartis en trois groupes. Le premier utilisant régulièrement des produits antiperspirants, un autre optant pour un déodorant qui ne bloque pas la transpiration et un troisième n’utilisant aucun produit. Ils ont ensuite prélevé, pendant 8 jours, un échantillon des sécrétions provenant des aisselles de chaque volontaire. Le 1er jour, les participants ont suivi leur routine habituelle concernant l’usage ou l’absence d’usage de produits déodorants ou antisudoraux. Du 2e jour au 6e jour, aucun d’entre eux n’a utilisé de produit déodorant ou antisudoral. Quant aux 7e et 8e jours, tous les volontaires ont utilisé le même produit antisudoral. Cet usage généralisé d’antisudoral a, alors, réduit de façon significative le nombre de microorganismes présents chez tous les sujets.

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Source :
Avec la contribution du Pr Marc Feuilloley, directeur du Laboratoire de Microbiologie Signaux et Microenvironnement de l’université de Rouen
*Citation extraite de la lettre n°16 du Collège de Dermocosmétlogie Unilever.
**Urban J, et al. The effect of habitual and experimental antiperspirant and deodorant product use on the armpit microbiome. PeerJ. 2016.