Cœur : pourquoi les femmes doivent faire attention
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Parce qu'elles meurent plus que les hommes

Comme elles tardent à appeler les secours, les femmes meurent – logiquement – plus de leur infarctus. Une sur dix décède après une crise cardiaque. C'est beaucoup plus que les hommes. Le profil des victimes explique en partie cela, selon le Dr Manzo-Silberman.

"Lorsqu'on regarde les cas d'infarctus, on voit qu'il se produit en moyenne 10 ans plus tard chez les femmes que les hommes", indique la cardiologue. A cet âge avancé s'ajoutent d'autres pathologies qui fragilisent l'organisme : diabète, hypertension, antécédents d'incidents vasculaires…

Mais "même en prenant en compte ces paramètres, une surmortalité féminine persiste, note Stéphane Manzo-Silberman. Le rapport est de 1.8 dans la première semaine suivant l'hospitalisation." Et les spécialistes restent incapables d'expliquer cet écart.

Un flou d'autant plus inquiétant que la crise cardiaque frappe des femmes de plus en plus jeunes. D'après Santé publique France, le taux d'hospitalisation chez les moins de 65 ans a augmenté depuis 2008. Dans la tranche des 45-54 ans, cette progression est même de 5 % par an.

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Source : La santé du cœur des femmes : une urgence !, Fédération française de Cardiologie, consulté le 2 février 2018
Infarctus du myocarde chez la femme : évolutions des taux d’hospitalisation et de mortalité, France, 2002-2013, Amélie Gabet et al, Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 18 septembre 2015