Chlore des piscines : quelles sont les alternatives ?
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Que faire si l’on est allergique au chlore ?

L’allergie au chlore concerne peu de personnes et ce sont surtout les asthmatiques, les nageurs intensifs et ceux qui travaillent en piscine. Lorsque c’est le cas, trois solutions s’imposent : changer de travail, changer de sport ou trouver une piscine qui utilise un autre procédé de désinfection. La très grande majorité des piscines publiques utilisent le chlore (parfois associé à l’ozone ou aux UV). Pour savoir si c’est le cas des piscines situées dans votre région, posez la question à l’accueil. Reste les piscines familiales qui peuvent, moyennant finances, opter pour un système de désinfection moins irritant, mais attention, ces derniers utilisent aussi souvent du chlore en complément…

Neuf alternatives au chlore passées au crible

La désinfection de l’eau au chlore est la plus utilisée car très efficace, peu onéreuse et facile d’utilisation. Les alternatives au chlore ont l’avantage d’être généralement non irritantes, voire plus écologiques pour certaines, mais plus chères et aussi souvent plus compliquées à mettre en œuvre et à entretenir. Attention également, certaines alternatives se combinent avec un système au chlore, permettant de renforcer les performances de désinfection et d’utiliser le chlore en moindre quantité.

1. L’électrolyse au sel : c'est l’alternative la plus répandue mais qui passe par la formation de chlore, le sel étant naturellement composé de sodium et de chlore. Non irritante et inodore, elle pourrait aussi avoir des inconvénients pour les voies respiratoires.

2. Le brome : c'est un élément chimique de la famille des halogènes. Il est peu écologique et pourrait irriter les muqueuses.

3. L’ozone : il forme aussi descontaminants chimiques, comme avec le chlore et le brome.

4. L’ionisation cuivre-argent : elle réduit de 80% l’utilisation du chlore. En perte de vitesse, ce système est assez coûteux. Ses effets sur la santé sont méconnus.

5. Le polymère PHMB ou Polymère d'HexaMethylèneBiguanide : c'est un vrai rival du chlore. Chimique, mais moins polluant que le chlore, il est mieux toléré par les asthmatiques. Ce produit est cependant onéreux.

6. Le peroxyde d’hydrogène ou eau oxygénée : c'est probablement la solution la moins nocive pour l'environnement, mais l’une des plus chères aussi...A résever aux petits volumes.

7. Désinfection aux rayons UV : l’eau passe devant une lampe à UV pour la débarrasser des microorganismes, mais il faut ajouter de l’oxygène actif ou du chlore. Ce même système est employé pour décloraminer une eau désinfectée au chlore et est utilisé dans certaines piscines, mais son innocuité resterait à démontrer.

8. Absorbants biodégradables : ce sont des sortes d’éponges qui jouent un rôle de filtre. Ce procédé est entièrement naturel.

9. La piscine naturelle : elle dispense de produits chimiques, à condition d’accepter de cohabiter avec les plantes et les animaux. En effet, ce sont les plantes qui assurent (à la place du chlore et des autres produits chimiques) l’élimination des matières organiques (transformées en matières minérales) propices au développement bactérien. Les piscines naturelles comportent généralement deux bassins dont l’un, entièrement rempli de végétaux, filtre, épure et recycle l’eau qui circule grâce à une pompe. On ne peut pas plus écologique !

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Source : (1) Nickmilder M. et coll., Occup. Environ. Med., 17 juillet 2006. (2) 17e congrès de la Société européenne de pneumologie, 15-19 septembre 2007, Stockholm, communication du Pr Nickmilder M., Université de Louvain, Belgique. Avis de l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), 9 juin 2010.