La chirurgie du dos, en pleine évolution
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Des opérations du dos plus «douces»

Les avantages sont nombreux pour le patient. «La chirurgie percutanée, qui fait partie de la chirurgie mini-invasive, permet de fixer la colonne vertébrale en mettant des tiges et des vis dans les vertèbres, à travers des orifices cutanés qui mesurent 10 millimètres, le tout sous contrôle radiologique opératoire, poursuit le Professeur Court. Une autre version de la chirurgie mini-invasive consiste à aller jusqu'à la colonne vertébrale mais en passant entre les muscles. On diminue alors les douleurs postopératoires car les muscles ne sont pas abîmés. La diminution du saignement entraîne également moins de risques infectieux. La convalescence est plus rapide.» Pour certaines maladies comme l'ostéoporose ou certains types de cancer, les fractures vertébrales par compression entraînent de graves conséquences, dont une déformation de la colonne vertébrale et des douleurs.

La chirurgie percutanée, comme la cyphoplastie par ballonnets, qui consiste à insérer un ballonnet gonflable pour redonner la hauteur du corps vertébral, est alors prescrite, car les traitements conventionnels ne permettent pas de la corriger. Utilisée aux États-Unis depuis 2004, cette technique est pratiquée en France dans une cinquantaine de centres du secteur public dans les services de neurochirurgie, d'orthopédie ou de radiologie interventionnelle, et permet de réduire voir même éliminer la rééducation postopératoire. Néanmoins, ces nouvelles techniques ne peuvent s’appliquer à toutes les pathologies.

La chirurgie à ciel ouvert constitue encore 50 % des opérations. Elle est la seule solution pour certaines pathologies. Cette chirurgie «classique» consiste à ouvrir l'arrière au niveau du dos. Les incisions sont alors plus importantes, de 10 à 15 centimètres.

Une chirurgie du dos en perpétuelle évolution

Les innovations concernent principalement la réduction des incisions et la préservation des muscles. Autrefois, les suites opératoires et la durée d’hospitalisation pour une hernie discale étaient plus longues et les douleurs souvent persistantes. Les nouvelles techniques utilisées aujourd’hui orientées vers la chirurgie mini-invasive permettent de préserver les structures musculaires, très importantes pour stabiliser la colonne vertébrale.

D’autres techniques de chirurgie mini-invasive sont en phase de recherche et devraient être effectives dans les années à venir. Les techniques d’imagerie au bloc deviendront plus performantes grâce notamment à des amplificateurs de brillance, permettant une meilleure précision mais aussi une diminution de l’exposition au rayon X.

Des systèmes de navigation opératoire sont aussi mis en place afin de développer la chirurgie du rachis assistée par ordinateur. De nombreuses évolutions sont également attendues dans le domaine des ciments qui pourraient à terme se résorber et permettre la formation d’os.

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Source : Côté Santé.