Chacun dans son lit !
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A chaque âge, son histoire…

A tous les âges, les enfants ont de bonnes raison d'avoir envie de dormir avec leur parent. Vers l'âge de deux ans, l'enfant a peur de dormir seul. Psychologiquement, il est alors totalement « séparé » de sa mère et a quitté l'état fusionnel de ses premiers mois. Mais il est fréquent qu'il vive avec anxiété le moment du coucher, qui est aussi l'heure de se séparer physiquement de la présence de ses parents et d'être seul dans le noir. Son besoin de retrouver une sécurité par le contact avec la mère peut l'inciter à venir dans le lit de ses parents… et souvent cela dure bien au-delà de ses deux ans car le chemin de l'enfant vers l'autonomie est parsemé de moments vécus avec anxiété ou inquiétude.Vers 4 ans, l'enfant a bien envie d'explorer le lien qui relie son père à sa mère. Ses questions sont de plus en plus nombreuses. Pourquoi les nuages sont-ils blancs ? Certes, mais aussi comment papa aime-t-il maman ? Et est-ce qu'il l'aime comme moi je l'aime ? Grande est la curiosité de l'enfant qui aimerait bien savoir ce qui se passe derrière la porte close des parents. Après 4 ans, l'enfant jalouse les sentiments amoureux de ses parents… En demandant à venir dans le lit de ses parents, l'enfant marque aussi son désir de s'opposer à leur intimité, dont il se sent exclu. La petite fille aimerait bien elle aussi se retrouver seule avec papa et le petit garçon rivalise inconsciemment avec son père, en désirant l'amour exclusif de sa mère. Plus tard, quand l'enfant ou l'adolescent dort encore avec ses parents, les enjeux relationnels sont plus complexes et il n'est pas possible de proposer une explication univoque. Ce qui est sûr, c'est qu'il est indispensable de se questionner : qui du parent ou de l'enfant a tant intérêt à partager une telle intimité ? A qui profite vraiment ce choix ?

Passés les premiers mois, chacun chez soi

Souvent l'habitude d'accueillir l'enfant dans son lit se prend dès les premiers mois, notamment quand la mère allaite son bébé. Après la tétée, tout le monde se rendort. Il fallait tant d'énergie pour remettre l'enfant dans son berceau et c'est si bon de le sentir contre soi ! L'inconvénient, c'est qu'au moment du sevrage, la rupture est double. Bébé découvre aussi une chambre qu'il ne connaît pas. Pendant les premiers mois la surveillance régulière par les parents et les temps d'allaitements ou de biberons nocturnes peuvent justifier la présence du berceau dans la chambre des parents, mais après, chacun doit réintégrer son espace.

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