Cancer du testicule : des tumeurs qui ne doivent plus faire peur
Sommaire

Cancer du testicule : des symptômes trompeurs

La plupart des hommes qui développent un cancer du testicule n’ont pas de facteur de risque. Les autres ont un risque plus élevé du fait de cas de tumeur du testicule chez les ascendants, un antécédent personnel, une trisomie 21 ou une cryptorchidie (descente incomplète d’un testicule dans les bourses au cours de la vie fœtale).

Les symptômes d’un cancer du testicule varient d’une personne à l’autre. A la palpation il apparaît une masse, une boule, une irrégularité qui croît au niveau du testicule, avec une sensation de gêne ou de pesanteur dans le scrotum (peau contenant les testicules). Cette masse est généralement peu ou pas douloureuse. Elle peut être si petite qu’elle passe totalement inaperçue, ce qui ne signifie pas qu’elle n’aura pas eu le temps de disséminer dans l’organisme via la circulation sanguin ou lymphatique.

Mais parfois, c’est tout à fait l’inverse avec une diminution de taille (atrophie) du testicule. La tumeur elle-même se nécrose, car les cellules tumorales ne sont pas suffisamment vascularisées ; le foyer tumoral aura cependant parfois eu le temps de métastaser. C’est aussi parfois lors d’un bilan pour infertilité masculine qu’un cancer du testicule est détecté.

Cancer du testicule : préférer consulter dans un centre de référence

En cas de doute, il faut ne faut pas hésiter à en parler à son médecin. Une simple échographie permettra de déceler la présence d’une tumeur du testicule.

Pr Karim Fizazi : « Le cancer du testicule est rare. Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut absolument centraliser la prise en charge dans des "centres de référence". Il y en a dans chaque grande ville, même s’ils ne sont pas encore labellisés comme tels. Nous réclamons depuis des années une décision politique en ce sens car il y a des vies à sauver. C’est majeur : d’après plusieurs études menées en Europe, les chances de guérison diffèrent de 20% selon les lieux de soins! Des pays ont déjà imposé cette centralisation des cancers du testicule dans quelques hôpitaux de référence (Danemark, Royaume-Uni). En France, c’est un enjeu important des cinq années à venir. »

Pour en savoir plus : Les patients parlent aux patients

Longtemps tabou, les cancers masculins sortent de l’ombre : une association de patients et de leurs proches, CERHOM, permet de délivrer des informations sur ces cancers et en particulier sur le cancer du testicule. Un système de permanence téléphonique permet également à des patients récemment touchés par la maladie de contacter d’anciens patients qui ont eu l’expérience des traitements.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : *étude promue par UNICANCER et financée par l’INCa et par la Ligue nationale contre le cancer
D'après un entretien avec le Pr Karim Fizazi, spécialiste des tumeurs génito-urinaires et chef du Département de Médecine oncologique à l’Institut Gustave Roussy (Villejuif)