Cancer du sein : on avance…
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Cancers du sein peu ou pas réceptifs aux hormones : des thérapies ciblées

Certains cancers sont peu ou pas hormono-dépendants. Leur traitement repose alors le plus souvent sur des thérapies plus spécifiques, les « thérapies ciblées ». Celles-ci s’ajoutent à la chimiothérapie générale et ne la remplacent pas. Environ 10 à 15% des cancers du sein, qu’ils soient ou non hormonaux sensibles, expriment une protéine HER2/ERBB2 qui est un facteur de croissance. De quoi s’agit-il ? Ces cancers se développent parce que cette protéine est présente à la surface des cellules mammaires en grand excès. Cette forme de cancer autrefois redoutable, bénéficie d’une molécule efficace : l’herceptine qui va annihiler l’activité d’HER2/ERBB2. Si des patientes ont à la fois un cancer hormonosensible et cette protéine elles seront doublement traitées. Les thérapeutiques ciblées se font en injections intraveineuses toutes les trois semaines pendant un an. Elles nécessitent une surveillance cardiaque toutes les trois, quatre injections pour vérifier que la force de contraction cardiaque reste stable. Sinon elles n’ont pas d’effets secondaires.

Cancer du sein : de nouvelles molécules à l’étude

«L’importance de la sensibilité aux oestrogènes, la présence ou pas d’une protéine HER2/ERBB2, la vitesse de prolifération, permettent d’identifier de nombreux sous-groupes de cancers du sein et entraîneront des traitements différents», résume le docteur Vincent-Salomon. Autre catégorie, le cancer triple négatif, lorsqu’il n’est pas hormono-dépendant, et ne présente pas la protéine HER2/ERBB2 en excès. On le traite toujours par chimiothérapie générale, et de nouvelles molécules sont à l’étude. Enfin on ne saurait oublier les cancers héréditaires et familiaux, 5% des cancers du sein. On les distingue selon les gènes impliqués, que l’on isole de plus en plus : BRCA1, BRCA2, ATM, P53, etc. Les femmes qui ont des mutations héréditaires des gènes BRCA1 et 2 ont 70% de risque de développer un cancer. À chaque fois que l’on séquence le génome des tumeurs cela permettra de développer de nouveaux traitements. Comme ces nouvelles substances qui vont inhiber par exemple une autre protéine, Pi3K. La molécule est en cours d’essai.

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Source : Côté Santé.