Cancer de la prostate : le point sur le dépistage et le traitement
Sommaire

Le dépistage systématique n’est pas recommandé par les autorités de santé

Un avis de la Haute autorité de santé publié en 2012

Après avoir examiné la littérature sur le sujet, les rapports et recommandations des sociétés savantes et organismes d’évaluation en santé au niveau national et international, la Haute autorité de santé (HAS) a conclu, selon un avis publié en 2012, qu’il n’y avait pas de preuve suffisante pour justifier la mise en place d’un dépistage organisé dans la population générale, même chez les sujets à risque.

En effet, « il n’y a pas d’études démontrant l’efficacité du dépistage en termes de diminution de la mortalité dans une population d’hommes considérés comme plus à risque. Parallèlement, les hommes s’exposent aux inconvénients et risques du dosage sanguin du PSA (possibilité de faux positifs notamment) puis à ceux des biopsies de confirmation diagnostique (perte de sang dans les urines et le sperme, risque d’infections, de rétention urinaire, possibilité de faux négatifs) et enfin aux conséquences physiques et psychologiques liées aux traitements (troubles sexuels, urinaires, digestifs) ».

Informer les patients des avantages et des conséquences

La HAS insiste donc sur l’importance de fournir une information complète aux hommes envisageant de se faire dépister, afin qu’ils puissent faire leur choix en connaissance de cause, notamment en termes d’avantages et de conséquences éventuelles.

Le dépistage du cancer de la prostate est donc aujourd’hui individuel, personnalisé, et donc à définir en collaboration avec son médecin.

Le traitement du cancer de la prostate

Sachant que ce cancer évolue lentement, le plus souvent sans entraîner de symptômes, une surveillance active peut être proposée (consultation, biopsie, scanner, IRM…) et le traitement différé.

À défaut, les traitements pouvant être entrepris visent à traiter les symptômes pour garantir une meilleure qualité de vie, à contenir l’évolution du cancer ou à le guérir en détruisant la tumeur.

La chirurgie du cancer de la prostate

La chirurgie ou prostatectomie consiste en une ablation de la prostate.

La radiothérapie

La radiothérapie, externe ou curiethérapie, vise à détruire les cellules cancéreuses à l’aide de rayons préservant au maximum les tissus sains avoisinants.

La curiethérapie consiste à mettre en place, à l’intérieur de la prostate, des sources radioactives (grains, fils, microsources) qui émettent des rayonnements détruisant les cellules cancéreuses.

L’hormonothérapie

L’hormonothérapie peut être employée seule ou en complément de la chirurgie ou de la radiothérapie.

Elle utilise des médicaments pour freiner ou stopper le développement cancéreux.

Tous ces traitements peuvent entraîner des effets indésirables, notamment des troubles urinaires et sexuels, dont les patients sont informés au préalable.

Globale, la prise en charge peut nécessiter des soins complémentaires pour traiter la douleur, la fatigue, les troubles alimentaires, psychologiques, etc., en faisant appel à divers spécialistes (diététicien, psychologue, spécialiste de la douleur…).

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Source : HAS, 4 avril 2012, www.has-sante.fr. Questions / Réponses de la HAS, http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-04/questions_reponses_depistage_du_cancer_de_la_prostate_vdef.pdf.  Guide patient, « La prise en charge du cancer de la prostate », juin 2010.