Antalgiques en vente libre, les règles d’une automédication efficace et sans risque
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Antalgiques : qui doit prendre des précautions particulières ?

Vigilance chez les personnes qui suivent déjà un traitement au long cours car « vente libre » ne signifie pas « inoffensif » et le paracétamol peut être caché. C’est un risque de surdosage potentiel encouru avec les combos, ces associations de plusieurs médicaments dans une même gélule ou comprimé. Par exemple, en prenant du paracétamol ponctuellement alors que la personne est déjà -sans forcément le savoir- sous association tramadol (une molécule antalgique plus forte)-paracétamol:

Dr Pickering: « C'est une situation assez fréquente qui expose à des problèmes hépatiques pouvant aboutir à une nécrose du foie parfois mortelle."

Autre problème, les interférences de ces trois molécules (paracétamol, ibuprofène et aspirine) avec certains médicaments. Pris avec les anticoagulants antivitamines K, ils vont augmenter le temps de saignement et/ou diminuer la coagulation sanguine. On le savait pour les AINS et l’aspirine, ce risque hémorragique est désormais démontré en cas de prise de paracétamol aux doses maximales (4 g/j) pendant au moins 4 jours.

Pour les femmes enceintes, le paracétamol peut être utilisé de façon ponctuelle aux doses recommandées tout au long de la grossesse et au cours de l’allaitement. En revanche, les anti-inflammatoires et l’aspirine ne sont pas prescrits au cours des 5 premiers mois de grossesse sauf nécessité absolue. Ils sont contre-indiqués à partir de 6ème mois (risque de toxicité pour le foetus) et à éviter le plus possible lors de l’allaitement car ils passent dans lait maternel.

Pas d’AINS non plus en cas d’ulcère gastroduodénal, d’insuffisance rénale ou cardiaque.

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Source : *On parle ici de douleurs nociceptives douleur la plus fréquente, aiguë ou chronique (coup, brûlure, inflammation, fracture …) et non de douleurs neuropathiques (survenant après un zona ou un accident vasculaire cérébral, une neuropathie diabétique douloureuse…)
** BMJ 2015; 350 doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.h1225 (Published 31 March 2015).
Société française d’étude et de traitement de la douleur : http://www.sfetd-douleur.org/